Le Conseil de sécurité a approuvé, mardi, un projet de création d'un tribunal international devant juger les assassins présumés de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, exprimant en même temps son indignation pour l'assassinat d'un autre Libanais antisyrien, Pierre Gemayel. L'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Marc de La Sablière, a annoncé que les 15 Etats membres avaient approuvé les termes d'une lettre à l'adresse du secrétariat de l'ONU, l'informant du feu vert du Conseil à ce projet qui a été élaboré conjointement par les experts de l'ONU et des magistrats libanais. Confirmant cet accord, l'ambassadeur du Qatar Abdulaziz al-Nasser, dont l'assentiment était resté incertain jusqu'au dernier moment, s'est déclaré satisfait d'avoir obtenu l'ajout, dans la lettre d'un membre, de phrase stipulant que le tribunal devait être créé “en conformité avec la Constitution du Liban”. La lettre doit, en effet, être renvoyée au Liban, où le projet de tribunal, qui a valeur de traité, doit encore être approuvé par le Parlement et en principe ratifié par le chef de l'Etat en accord avec le Premier ministre, selon la Constitution.