RESUME : Angoissée, Amel décide de se confier à son amie intime Hayet. Cette dernière lui apprend des choses… Hayet hésite avant de répondre : - Il se fait un peu tard, tu ne trouves pas… - Prends un taxi, je le paye. Mais il faut que tu sois avec moi Hayet. Je suis tellement angoissée…. - Angoi… quoi… ? Tu rencontres quelqu'un de bien et tu es angoissée… mais pourquoi donc Amel ? - Je ne sais pas. C'est trop beau pour être vrai… - Hum… Je crois que tu exagères… Attends-moi… J'arrive dans un quart d'heure. Hayet débarque chez Amel et cette dernière s'empresse de la conduire dans sa chambre. - Tu m'excuseras, mais je suis tellement pressée de te mettre au courant de ma situation… On dînera plus tard, d'accord ? - Oublie donc le dîner et raconte-moi ce qui te tracasse tant… Amel pousse un long soupir… - Ah ! Hayet si tu savais quel genre d'homme il est ! - Hum… Ce que je peux savoir pour le moment, c'est que tu es réellement entichée… - Entichée… non… Si tu veux, enfin oui… Mais... mais... Je ne sais plus… j'ai peur… - Alors là c'est vraiment l'énigme. De quoi as-tu donc peur ? - De lui. De lui pardi ! - Je ne te suis plus. Je ne comprends plus rien… Sois un peu plus explicite dans tes propos Amel. La jeune femme s'asseoit sur son lit et pousse un autre soupir de lassitude : - Allons calme toi… Hayet s'approche d'elle et lui entoure les épaules : - Calme-toi Amel et raconte-moi tout…. Apparemment c'est quelqu'un qui a finalement réussi à te dompter… Depuis le temps que tu fuis les hommes…. - Tu sais bien que si je les fuis, c'est que j'ai déjà été déçu par l'un d'eux auparavant… - Oui… mais oublie donc tout ça. Oublie tes appréhensions et raconte-moi tout. Amel se met à lui narrer toute l'histoire. Sa phobie, sa rencontre avec la vieille dame, puis avec Ramzi, l'invitation familiale, puis leur ballade et leur dîner en tête à tête, le petit message qu'il lui a transmis et, enfin, le rendez-vous dont ils avaient convenu. À la fin du récit, Hayet ouvrit de grands yeux et pousse un sifflement : - Tu as dis un pilote d'avion ! Tu en es certaine ? Il ne t'a pas dupé ? - Voyons Hayet, comment le pourra-t-il alors que je l'ai rencontré à l'aéroport de Constantine pour la première fois et il arborait cette tenue de commandant de bord. - On peut dire que t'a une sacrée chance ma vieille. Et avec tout cela tu as peur… - Mais tu viens de le dire Hayet, il me mène peut-être en bateau… - Non, je parlais de sa fonction, mais puisque tu es certaine qu'il ne t'a pas raconté des bobards là-dessus, la suite promet d'être des plus radieuses. -Tu crois Hayet ? - Je suis plus que certaine. - Qu'est-ce qui te fait dire ça ? - Eh bien parce que ce genre d'homme n'a pas de temps à perdre pour courir derrière une fille. En principe, c'est le contraire qui se produit. Mais quant il s'accroche réellement à une femme, c'est qu'ils ont fait leur choix. - Quel choix peut-il avoir avec une fille de mon niveau ? - Quoi ? Tu te sous-estimes à ce point Amel ? - Euh… ce n'est pas une sous-estimation, mais un constat. Ramzi doit rencontrer des filles bien plus belles que moi, bien plus instruites. Des filles qui ont beaucoup voyagé et qui connaissent des choses que je ne connais pas… - Tu parles... ce genre de femmes, ils le veulent juste pour une aventure… - Tu crois ? - Oui… parce qu'en principe ce genre de femmes n'aiment pas garder longtemps une relation… Elles aiment trop leur liberté… Elles changent souvent de partenaires, mais rares sont celles qui gardent un homme bien longtemps. - Mais que peut bien plaire en moi un homme comme Ramzi ? Y. H. (À suivre)