La politique adoptée jusque-là par l'instance suprême du football national dans le traitement des litiges des clubs risque de faire des dégâts à moyen terme, voire à court terme. À force de jouer avec le feu, on risque de se brûler. L'affaire AS Bou Saâda-USMBA, qui a fait couler beaucoup d'encre, traitée à la manière du dicton bien connu chez nous, celui de satisfaire le berger et ne pas affamer le loup au détriment, bien sûr, de l'éthique sportive, a fait réagir certains clubs concernés par la relégation à l'image du WAB et de la JSMT, deux clubs de la super D2 qui se sont sentis frustrés. De leur côté, les dirigeants du CR Témouchent ne veulent pas lâcher prise face à une décision qui relève, pour le moins que l'on puisse dire, de l'entêtement des responsables qui ont eu à traiter l'affaire CRT-MCEB et qui ne veulent pas reconnaître leur erreur. Briki Fayçal, l'ex-président du club cher à Sikki Omar qui s'est chargé de suivre le dossier, ne comprend pas le silence du président de la FAF sur cette affaire dont “le traitement fut l'œuvre d'une seule personne qui, de surcroît, ne répond aucunement au profil de juriste comme exigé par les textes réglementaires de la FIFA”. Briki Fayçal, qui s'est entouré d'un expert en la matière, n'est pas prêt à lâcher prise. Il compte peser de tout son poids pour faire aboutir la revendication de la direction du CRT, revendication, selon lui, somme toute légitime en raison de la clarté des textes de la FIFA et de l'ambiguité de ceux de la FAF. Pour ce qui est du cas du CRT, il ressort que ce dernier a été sanctionné pour s'être conformé scrupuleusement à l'article 211 des règlements généraux. “Les gestionnaires du football, ne sachant pas faire la différence entre une catégorie d'âge et une catégorie d'équipe, n'ont rien à voir avec la discipline et devraient avoir la décence de tirer leur révérence pour leur bien et pour le bien du football”, nous fera savoir notre interlocuteur, expert en la matière. Autre argument prouvant l'impartialité de la FAF quant à l'exécution à deux vitesses des décisions prononcées par le TAS, il semble que le même tribunal aurait rendu son verdict le 26 mai 2005 en faveur de l'IRMBA, second club de Sidi-Bel-Abbès évoluant en division régionale ouest, à la suite d'un litige qui l'opposait à la LFRO et qui l'avait privé d'une accession certaine après lui avoir retranché sept points sur tapis vert en faveur de trois clubs. Qu'est devenue la grosse déposée par les dirigeants de l'IRMBA un certain 18 juin 2005 auprès de la FAF ? C'est le grand point d'interrogation auquel le premier responsable de la FAF est incapable de répondre. M. Laradj