Il n'y a plus d'espoir de retrouver des survivants après le séisme qui a fait plus de 500 morts le 15 août au Pérou. Mais, sans trop y croire, les sauveteurs poursuivront pendant encore une journée leurs recherches. Jusqu'à présent, 503 corps ont été identifiés, et le bilan final pourrait être plus lourd. Les pertes les plus lourdes en vies humaines (308 morts) ayant été signalées à Pisco, une ville de 130 000 habitants située à 240 km au sud de la capitale Lima, où 1 600 personnes ont été blessées. La terre tremble encore dans le sud avec des pics de 5,7 sur l'échelle de Richter, à rapporter au séisme de mercredi, d'une magnitude de 7,7 sur l'échelle de Richter, de 8 sur l'échelle de magnitude du moment. Plus de 500 répliques se sont d'ores et déjà produites, a souligné l'Institut de géophysique du Pérou. Dans les rues des zones ravagées, la situation demeurait tendue, les soldats fortement armés (de fusils d'assaut israéliens Galil et russes Kalachnikov), patrouillent pour empêcher les pillages. Les forces de l'ordre ont pour mission de réprimer avec énergie le moindre pillage, d'après un communiqué gouvernemental. Le président Alan Garcia avait menacé de décréter un couvre-feu, déclarant qu'on devait coûte que coûte mettre fin aux vols constatés dans les camions transportant l'aide humanitaire, dans les commerces, dans les habitations abandonnées et sur les marchés. Les rescapés souffrent par ailleurs de plus en plus de difficultés respiratoires à cause de la poussière en suspension dans l'air. Sur le plan humanitaire, l'aide internationale parvient maintenant plus largement aux 200 000 sinistrés recensés, parmi lesquels des milliers vivant toujours dehors et qui avaient manifesté leur colère face à un approvisionnement au compte-gouttes et parfois réalisé dans des conditions chaotiques. R. I./Agences