La cherté des matières principales entrant dans la composition des plats des ménages est essentiellement due à “la rareté et au coût du transport”. La pomme de terre, vendue il y a quelques semaines à 30 DA le kilo, a atteint 65, voire 70 DA, quant aux haricots verts, ils sont aujourd'hui cédés à 60 DA. Le Biskri, à l'instar de ses voisins, est outré, ces derniers jours, non seulement par l'hostilité des conditions climatiques, la pénurie d'eau potable dans certains points, les coupures prolongées de l'énergie électrique et la salubrité décrue qui marque un mois d'août des plus caniculaires, mais également par les prix exorbitants des fruits et légumes, notamment les produits de large consommation, comme la pomme de terre ou “la viande du pauvre” comme on préfère l'appeler à Biskra. En effet, lors d'une tournée dans certains marchés hebdomadaires de la région où toutes les couleurs des fruits et légumes garnissent les étals, et qui, le plus souvent, ne sont pas de bonne qualité, tout est disponible. De la marchandise destinée au citoyen de la classe moyenne à celle pour cette “autre” classe qui ne risque point de souffrir du diktat des commerçants. Il y a de tout : aubergine, poivron, tomate, banane, framboise, oignon, ail, choux, pommes… “Mais tous ont pris des ailes”, dit-on. Les habitués de ses souks, dont l'ensemble sont des fonctionnaires à faible revenu, se promènent dans les allées, tentant ainsi de faire leurs emplettes et retourner chez eux le panier plein, stupéfiés par les prix affichés. La pomme de terre, vendue il y a quelques semaines à 30 DA le kilo, a atteint 65, voire 70 DA, quant aux haricots verts, ils sont aujourd'hui cédés à 60 DA. Même constat pour les autres produits, “des prix qui laissent entendre qu'on est à la veille du mois de ramadan”, commente une vieille dame, mécontente de ce phénomène qui n'est pas nouveau à Biskra. Aux yeux des commerçants, préoccupés par l'écoulement difficile de leurs produits, la cherté de ces matières principales dans les plats du citoyen est, essentiellement, due à “la rareté et au coût du transport”. Une thèse qui semble être réfutée du côté des consommateurs qui se disent insatisfaits. Pour eux, “rien ne peut justifier cette hausse inattendue des denrées de première nécessité, surtout dans une région réputée productrice”. “Les prix sont excessifs en raison de l'absence d'un Etat régulateur. Au demeurant, seule la spéculation est à l'origine d'une pareille hausse déraisonnée”, nous dit-on. Aussi, cette hausse des prix reste inexpliquée pour la population autochtone, car le produit est disponible à Biskra, une région qui a, rappelons-le, toujours était caractérisée par une bonne production. El Hadj Bahamma