Le mystère entourant le germe à l'origine de la pathologie reste entier ; il est même loin d'être élucidé et ce, tant les résultats de certaines analyses approfondies tardent à être communiqués au CHU de Sidi Bel-Abbès. Selon une source médicale au fait du dossier, le travail de l'équipe médicale, qui se base sur les rapports élaborés quotidiennement en tenant compte des enquêtes effectuées sur le terrain, suspecte un seul virus, notamment l'hantavirus qui a une similitude avec l'étiologie infectieuse. À ce propos, on apprend que des examens et analyses approfondies ont été réalisés et même des représentants d'un laboratoire français étaient attendus hier à Sidi Bel-Abbès pour acheminer vers Paris des prélèvements sur la recherche virale. S'agissant de l'hantavirus, un médecin qui a requis l'anonymat a indiqué que le virus est endémique ailleurs et est considéré comme une pathologie nouvelle en Algérie. Il signale aussi que si la piste de l'hantavirus se confirme comme étant le germe causal, ce sera une pathologie émergente en Algérie. Cependant, il y a lieu de préciser que cette maladie continue de susciter moult supputations et interprétations quant à sa véritable étiologie infectieuse à tel point que, malgré les déclarations rassurantes des responsables locaux de la santé quant à la maîtrise de la situation, le standard téléphonique des UMC du CHU reçoit quotidiennement et à longueur de journée des appels de citoyens en quête d'informations nouvelles sur cette pathologie. Selon une source hospitalière, des citoyens pris de panique se disent tous inquiets pour leur santé et surtout après l'annonce d'un cas de décès vendredi passé à Oran, d'un jeune homme âgé de 18 ans ; information vite démentie par le DSP ayant fait état de décès d'une vieille femme atteinte au CHU Abdelkader-Hassani. Sur le plan clinique, le directeur de la santé a déclaré hier après-midi qu'une seule personne a été admise au service de néphrologie et qu'il reste seulement 24 patients hospitalisés. B. AZIZ