La néphrite aiguë observée chez de nombreux malades hospitalisés depuis une semaine à Sidi Bel Abbès est une « maladie infectieuse », a révélé hier la directrice de l'hôpital lors d'un point de presse animé conjointement avec le directeur de la santé. Sidi Bel Abbès. De notre correspondant « Pour l'instant, les équipes médicales s'attellent à identifier l'agent causal responsable de cette pathologie », a-t-elle ajouté. Selon l'oratrice, la nature de ce syndrome néphrétique a été authentifiée après les analyses supplémentaires (lecture microscopique) effectuées au niveau du CHU de Beni Messous. « Pour le moment, les spécialistes tentent de savoir si la maladie est d'origine virale ou bactérienne », a-t-elle fait savoir. Cela veut-il dire que la piste d'une infection toxique est écartée ? « Le travail des toxicologues et des épidémiologistes n'est pas encore terminé. Tant que le phénomène n'est pas complètement cerné, leur contribution s'avère indispensable », répond-elle, ajoutant que la mission de ces spécialistes dépêchés par le ministère de la Santé consiste principalement à appuyer le travail des équipes médicales locales. A cela s'ajoutent des opérations de prélèvement d'eau au niveau de tous les points d'eau de la wilaya pour permettre des analyses de toxicologie et physico-chimiques. Des prélèvements qu'effectuent depuis trois jours l'Algérienne des eaux (ADE), la direction de l'hydraulique ainsi que les bureaux d'hygiène de toutes les communes. Par ailleurs, l'agence de presse officielle APS, citant une source proche du cabinet de la wilaya, a indiqué hier après-midi que « l'hypothèse selon laquelle la consommation de l'eau polluée est à l'origine de la glomérulonéphrite aiguë (…) a été officiellement écartée alors que certains malades ont pu quitter l'hôpital », précisant que « l'équipe médicale qui est en place tient à confirmer que cette pathologie n'est ni une épidémie, ni une maladie contagieuse ». Les différents rapports d'analyses effectuées par les spécialistes et présentés dimanche au ministre de la Santé confirment, toujours selon l'APS, qu'il ne s'agit pas dans ce cas précis d'une pathologie induite par l'eau polluée. Plus loin, l'APS signale que les résultats des analyses complémentaires devant déterminer l'origine exacte de la GNA devaient être connus dans la soirée d'hier. Auparavant, un autre communiqué de la Gendarmerie nationale, citée par l'APS, signalait que la néphrite aiguë a été causée par une eau polluée. Une information aussitôt démentie par le ministre de la Santé et de la Population, Amar Tou, qui s'était rendu avant-hier à Sidi Bel Abbès pour s'enquérir de l'état de santé des malades.