Dimanche dernier, une autre personne a été admise au CHU Hassani-Abdelkader. Plus de dix jours après son apparition, l'origine de la maladie du syndrome néphrétique aigu à Sidi Bel Abbès, demeure inconnue. Les responsables de la santé de la wilaya restent peu prolixes sur le sujet. Certes, ils rassurent la population du caractère non contagieux de la maladie. Cependant, le mystère l'entoure toujours tant que la cause exacte n'est pas identifiée. L'enquête épidémiologique est en cours et la situation se stabilise. C'est la seule affirmation qui émane de ces responsables sans aucune autre précision. Ils laissent, en fait, une impression de prudence. Et c'est cette situation floue qui alimente de plus en plus l'inquiétude chez les familles et continue à susciter plusieurs interprétations quant à la véritable origine de l'étiologie infectieuse. De plus, aucun cas similaire de glomérulonéphrite aiguë (GNA) n'a été détecté auparavant à Sidi Bel Abbès. C'est ce qui a peut-être provoqué la psychose chez les habitants de la wilaya. Toute origine toxique de la maladie est éliminée, selon la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya. «On s'orienterait de plus en plus vers une hypothèse incriminant un processus viral», ajoute la DSP de Sidi Bel-Abbès. Mais, cette hypothèse n'est pas encore confirmée. Les analyses complémentaires et approfondies sont en cours. Des sources médicales évoquent même l'hypothèse d'un virus du groupe «Hantaan». Ce virus, note-t-on, peut provoquer de la fièvre et entraîner, parfois, des hémorragies avec atteinte des reins et peut être contracté par l'homme. Il se propage par des particules en suspension dans l'air, provenant de l'urine, des excréments et de la salive de certains rongeurs. Il est à noter qu'une équipe pluridisciplinaire de l'hôpital de Beni Messous d'Alger a été dépêchée en renfort pour procéder aux prélèvements nécessaires aux analyses. Mais tout laisse croire que la situation est alarmante puisque des représentants d'un laboratoire français étaient, selon des sources médicales, attendus à Sidi Bel Abbes pour acheminer vers Paris des prélèvements sur la recherche virale. Nos tentatives de joindre, hier, le ministère de la Santé, la DSP de la wilaya ainsi que les responsables de l'hôpital pour avoir plus d'informations sur le sujet étaient vaines. Dimanche dernier, une autre personne a été admise au CHU ‘Hassani-Abdelkader de Sidi Bel Abbès, portant le nombre des malades hospitalisés à 25. Le directeur de la santé a tenu à rassurer la population que cette pathologie est actuellement en régression au regard de la diminution, ces derniers jours, du nombre des personnes hospitalisées. Il a annoncé également qu'aucun décès n'est à déplorer parmi les personnes atteintes du syndrome néphrétique. Cependant, et selon un confrère de la presse arabophone, une fille âgée de 22 ans et présentant les mêmes symptômes de cette maladie infectieuse est décédée, la semaine dernière. Le rapport du médecin légiste confirme que la mort est naturelle. Cependant, la mère de la fille n'admet pas cette conclusion et compte, selon la même source, recourir à la justice pour déterminer les vraies raisons du décès de sa fille. Selon le même journal, c'est le troisième décès enregistré depuis l'apparition de cette pathologie.