Le bureau national du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) maintient le mot d'ordre de deux jours de grève, les 20 et 21 avril prochains. Lors de la conférence de presse qu'ils ont animée, hier, au siège du syndicat, les membres de l'instance nationale ont indiqué que le mouvement de protestation, entrepris les deux dernières semaines, a été suivi entre 75 et 90%, selon les régions. Ils ont fait part de l'absence de réponses à leurs revendications dont “80% d'entre elles sont posés déjà depuis une année”. “Où sont les portes de dialogue ouvert dont parlent certains responsables de la tutelle ?”, s'est demandé un des membres du bureau national du SNPSP, en rappelant que la rencontre d'hier a été initiée “pour éviter toute polémique”, parce que “aucun point de la plate-forme de revendications n'a été réglé par le ministère de la Santé”. Un autre responsable, en l'occurrence Mohamed Messaoui, président de la région Centre et membre du bureau national, a révélé que la réunion de conciliation, prévue pour le 15 avril, a été reportée pour la semaine prochaine, en raison de “l'indisponibilité des interlocuteurs de la tutelle”. Il n'a pas exclu “la radicalisation” du mouvement de protestation des praticiens de santé publique, “si on n'a pas un retour d'écoute”. M. Messaoui a également rappelé les principaux points revendiqués : levée des entraves au libre exercice du droit syndical, revalorisation de la prime de garde avec instauration de la récupération physiologique, généralisation de la prime du risque de contagion, rétablissement de l'indemnité de performance pour les praticiens spécialistes de santé publique, qui ne renoncent pas à l'activité complémentaire, tout en leur octroyant la prime d'encadrement et l'accès pour les médecins généralistes de la formation médicale. Hier, les syndicalistes du SNPSP ont informé d'une réunion, la semaine prochaine, du bureau national qui prendra “les décisions adéquates” et donnera suite au débrayage des dimanche et lundi prochains. “La balle est dans le camp de la tutelle”, ont insisté les animateurs de la conférence de presse. H. A.