Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, est à Téhéran où se tient la conférence ministérielle des pays non-alignés sur les droits de l'homme et la diversité culturelle. Cette conférence, qui tombe à point nommé pour recadrer ces questions devenues, au fil de l'avancée de la mondialisation, un fonds de commerce, voire des sujets d'animosité et de confrontations interculturelles, notamment entre les hérauts de l'Occident et la sphère musulmane, non exempte également de politique politicienne. Pour de nombreux pays, il s'agit, à l'image de l'Algérie, de faire attention aux concepts, qui doivent être maniés avec prudence et rigueur, pour ne pas systématiquement verser dans la facilité en optant pour telle ou telle vision. Les partisans de la voie médiane réfutent la panacée de solutions toutes faites au motif qu'elles seraient universelles, tout en rejetant les thérapies prônées par leurs propres extrémistes. Comme ils souscrivent au dialogue interculturel avec la condition qu'il repose sur l'égalité de ses composantes et qu'il n'obéisse à aucune arrière-pensé sauf à promouvoir les valeurs humaines, ce capital commun aux enfants d'Ève et d'Adam. Ces principes ont, par ailleurs, été largement développés à l'ONU par le président Bouteflika lors de la Conférence mondiale sur le dialogue des cultures. Une rencontre qui avait permis de mettre à plat la problématique de ce que beaucoup dans le monde analysent à travers le prisme de conflits et de compétitions. La richesse du monde est dans sa diversité, devait plaider le président de le République.