Il reste beaucoup à faire pour réduire la fracture numérique et promouvoir la diversité culturelle et protéger les droits de l'homme dans le monde. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, devait se rendre hier dimanche à Téhéran (Iran) pour prendre part à la conférence ministérielle des pays non alignés «sur les droits de l'homme et la diversité culturelle», prévue lundi et mardi, a indiqué un communiqué du ministère. L'organisation de cette conférence a été décidée lors du Sommet du mouvement des non-alignés (MNA) tenu à La Havane (Cuba) en septembre 2006. Le mouvement des non-alignés est une organisation internationale regroupant en 2006, 114 Etats qui se définissent comme n'étant alignés ni avec ni contre aucune puissance mondiale. Créé en 1955 à Bandoeng, en pleine guerre contre le colonialisme en Algérie et dans beaucoup d'autres pays du monde en Afrique et en Asie, le mouvement des non-alignés comprend des membres importants à l'échelle mondiale, comme l'Inde, l'Algérie, l'Egypte, l'Indonésie, Cuba, l'Afrique du Sud, l'Iran, la Malaisie, ainsi que la Yougoslavie avant son éclatement. Depuis la chute du Mur de Berlin et l'éclatement du bloc soviétique, la dynamique de la mondialisation s'est accélérée et la planète est entrée dans un monde unipolaire. Du reste, dans sa résolution finale, le Sommet de La havane, en 2006, insiste sur la nécessité de promouvoir et de renforcer le multipartisme, et à cet égard de consolider le rôle clef que doivent jouer les Nations unies, en reconnaissant l'égalité des races, des religions, des cultures, et celles de toutes les nations, qu'elles soient grandes ou petites. Dans ce cadre, il est recommandé de promouvoir un dialogue entre les peuples, les civilisations, les cultures et les religions, basé sur le respect des religions, de leurs symboles et de leurs valeurs, sur la consolidation de la tolérance et de la liberté de conviction. La même résolution recommande de respecter et promouvoir la totalité des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, dont la réalisation effective du droit des peuples à la paix et au développement. Conclusion: il s'agit de transformer la mondialisation en une force de changement positive pour tous les peuples, affirme la déclaration qui regrette cependant la révolution des technologies de la communication et de l'information qui continue de modifier le monde à grande vitesse et sur le fond, a tout de même provoqué une fracture numérique qui ne cesse de se creuser entre pays développés et pays en développement, et qu'il faut combler si 'on veut que ces derniers tirent profit de la mondialisation. Pour ce qui est de la diversité culturelle, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient pris note à La Havane de l'adoption par l'Unesco, le 20 octobre 2005, de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Ils avaient noté avec satisfaction que l'adoption de cette Convention constituait une contribution importante pour que la communauté internationale définisse le cadre d'une référence universelle à la diversité culturelle. Ils ont appelé les Etats membres et les observateurs du mouvement à être partie à cette Convention.