Le chef de l'Exécutif, Abdelaziz Belkhadem, a annoncé, hier, au Palais du gouvernement, l'accord conclu par les membres de la 4e bipartite gouvernement-UGTA relatif au “projet de grille des salaires” d'environ un million et demi de fonctionnaires. Dans un point de presse animé à l'issue des travaux à huis clos qui ont duré plus de 2 heures, ce dernier s'est prêté aux explications techniques, évitant sciemment d'aborder toute question se rapportant au montant des augmentations salariales et celle de la date d'effet de la hausse. “Je préfère donner les détails après l'accord du président de la République, lors du Conseil des ministres”, a-t-il affirmé. Plus loin, M. Belkhadem a précisé que “ces augmentations concernent tous les fonctionnaires et entreront en application une fois que le président de la République décide de valider la grille des salaires”. L'intervenant n'a pas exclu la possibilité de décider du relèvement des salaires des travailleurs des autres secteurs, y compris le secteur économique, en indiquant qu'“il y aura forcément un effet d'entraînement sur les autres secteurs”. L'essentiel, pour lui, réside dans le fait que l'application des statuts et de la grille des salaires permettra de relever “le niveau” de la Fonction publique, d'“encourager les compétences” et sauvegarder “la stabilité sociale et politique”. Selon lui, l'ancienne grille salariale obéissait à “la logique du SGT” et ouvrait la voie à “une anarchie dans les salaires”. “Avant, il y avait le poids excessif du régime indemnitaire, nous allons introduire maintenant une harmonie”, a ajouté Abdelaziz Belkhadem, notant par ailleurs que “la responsabilité est valorisée dans la nouvelle grille”. Celle-ci devrait aussi “permettre à tous de gagner plus ou moins”, selon lui. Concrètement, la mise en place du nouveau système de rémunération interviendra “parallèlement à la finalisation et l'adoption des projets de statuts particuliers”. Il est à noter que le Chef du gouvernement est également revenu sur le contenu du communiqué commun, qui reprend en fait les seules déclarations qu'il a faites, à l'ouverture des travaux, suivies de celles du patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ce dernier a évité tout contact avec les médias, ce qui a fait dire à certains confrères qu'il craignait d'être interpellé sur le devenir de son “projet de salaire de 25 000 DA”. On retiendra du discours de M. Sidi-Saïd que la nouvelle grille des salaires “contribuera à raffermir l'image de notre Etat” et constitue “une avancée significative” particulièrement pour le corps des fonctionnaires. H. A.