Le mégaprojet, connu sous la dénomination de projet de “Cap-Djinet 2015”, se réalisera en partenariat avec des “leaders mondiaux”. C'est ce qu'a affirmé hier Issad Rebrab, lors d'une conférence de presse. Selon lui, ce projet prendra en charge “toute l'infrastructure nécessaire”, comme par exemple l'unité de dessalement de l'eau de mer et les 2 ou 3 centrales électriques. Le patron de Cevital a estimé plus loin que son groupe “est un patrimoine national qui nécessite le soutien de tous”. Dans ce cadre, il n'a pas caché qu'il attend “des réactions” de la part des pouvoirs publics, qui devraient se concrétiser à travers “une politique de support et d'entraide”. Cela d'autant que “tout le monde” du président de la République au Chef du gouvernement, en passant par des ministres, trouve “excellent” le projet “Cap-Djinet 2015”. Le conférencier a saisi l'occasion de la rencontre pour annoncer que des discussions avec des partenaires étrangers sont menées actuellement et qu'un contrat sera signé, à la fin de l'année 2007, portant sur la réalisation du complexe sidérurgique et celui de l'aluminium. “Nous allons déposer les dossiers au Conseil national des investissements”, a-t-il indiqué en se disant confiant, quant à la “réponse positive” des pouvoirs publics. M. Rebrab a apporté d'autres éclairages sur le mégaprojet. Contrairement aux complexes et unités du groupe, qui sont tous dotés de laboratoires de recherche, le nouveau projet va s'appuyer sur les compétences et spécialités des partenaires étrangers, le savoir-faire de “certaines universités”, avec lesquelles Cevital est en association. Il a en outre confirmé le recours à des cadres algériens installés à l'étranger, notant que “le seul problème que nous rencontrons aujourd'hui est celui des ressources humaines”. “Nous investissons dans la formation, à travers le recrutement de jeunes universitaires algériens et la création d'un école pour la formation de nos cadres. Mais en attendant, nous allons ramener, pour une certaine période, des managers même étrangers”, a-t-il poursuivi, en informant de son prochain voyage aux Etats-Unis, après ses deux tournées au Canada et en France. “Nous sommes un groupe de très bonne santé financière, qui sait manager de grands projets. Nous apportons donc une certaine confiance à nos partenaires étrangers, ainsi que des projets structurants avec une bonne logistique et des projets à forte valeur ajoutée”, a encore soutenu le conférencier. D'après lui, Cevital a décidé de “relever le défi de la mondialisation”, en allant à la recherche de “nouveaux territoires et marchés”. “Cevital est un grand groupe reconnu, il va s'internationaliser”, a signalé M. Rebrab, révélant que sa société va d'abord s'installer dans des pays européens, pour l'écoulement du verre plat. “Nous allons retourner vers les pays du Sud, en développant une coopération sud-sud, dans le cadre du Nepad. Nous avons aussi l'ambition de développer des investissements dans certains pays arabes”, a-t-il complété. En matière d'exportation, il a soutenu que Cevital sera, selon les prévisions du groupe, “le 2e exportateur après Sonatrach d'ici 2010”. Un exportateur hors hydrocarbures, bien entendu ! H. A.