Le projet du pôle de compétitivité du groupe Cevital dans la région de Cap Djinet n'attend que le feu vert du gouvernement pour démarrer. Les études préliminaires ont démarré et les contrats avec les partenaires étrangers du projet ont été conclus. Le projet est actuellement au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement qui le soumettra prochainement au Conseil national des investissements. C'est en somme ce qu'a résumé hier le P-DG de Cevital, M. Issad Rebrab, dans son exposé intitulé «Hub portuaire et pôle de compétitivité de dimension mondiale, opportunités pour l'Algérie», présenté lors de la deuxième journée du 7ème symposium international de MDI Business School sur les pôles de compétitivité organisé à l'hôtel Hilton. un investissement de 30 milliards de dollars, ce projet de grande envergure se soldera, selon le conférencier, par la création d'un million d'emplois. Car, en plus de la construction d'un nouveau port sur un espace de 1 500 hectares (extensible à 5 000 hectares), dont 30% en mer, la réalisation dans d'autres secteurs industriels est prévue à travers la création de complexes en partenariat avec des entreprise étrangères. Il s'agit de la sidérurgie, de l'aluminium, de la construction automobile (350 000 unités par an), de la chimie et de la pétrochimie et enfin de la production de peinture. Il sera également question de réaliser une centrale électrique solaire d'une capacité de 3 200 mégawatts en l'espace d'une année. «Dans un an, cette centrale sera réceptionnée», a-t-il déclaré. Revenant longuement sur ce mégaprojet présenté, pour rappel, à maintes reprises, M. Rebrab a indiqué que la réalisation de ce hub permettra de générer des recettes d'exportation hors hydrocarbures entre 15 et 30 milliards de dollars à l'horizon 2030. Dans un premier temps, les recettes attendues pour 2015 sont de l'ordre de 15 milliards de dollars pour être doublées quinze ans après, c'est-à-dire en 2030. «Dans deux ans, nous allons recevoir le premier navire à Cap Djinet», a précisé M. Rebrab, une manière de montrer l'importance de ce projet et d'inciter le gouvernement à donner son aval pour son lancement. Et ce, d'autant plus, a-t-il soutenu, que les entreprises en activité ont enregistré de bons résultats. c'est le cas, de l'usine du verre plat de Larbaa MGF (Mediterraneen Flotte Glace) qui exporte 70% de sa production alors que le reste couvre suffisamment les besoins locaux. «Chaque semaine, un bateau de verre plat quitte l'Algérie pour l'Europe», a-t-il avancé non sans fierté. Pour le complexe agroalimentaire de Béjaïa, il est considéré comme pôle d'activité par l'homme d'affaires eu égard aux performances des différentes filières. Par exemple, la raffinerie de sucre est en phase de produire 1,8 million de tonnes d'ici à la fin de l'année au lieu des 600 000 tonnes actuellement. «Avec les nouvelles capacités de production, cette raffinerie sera la plus grande à l'échelle mondiale», a-t-il tenu à préciser en conclusion dans l'attente d'avoir la réponse du gouvernement pour le mégaprojet de Cap Djinet. S. I.