Résumé : Les futurs mariés font des projets. Le mariage est prévu avant la fin de l'été. Amel prépare son trousseau quand elle reçoit un coup de fil qui la laissera perplexe... Au petit matin, elle se réveille à la première sonnerie de son réveil-matin. Elle se rappelle avoir fait un drôle de rêve, où elle s'est vue solitaire sur une montagne, tandis que Ramzi lui tendait les mains… Elle avait voulu le rejoindre, mais la montagne sur laquelle elle était, était très haute et très escarpée. Elle glissait à chaque pas. Pourtant Ramzi lui tendait toujours les mains. Elle essaye encore… et encore d'aller vers lui… En vain. Elle a voulu crier, lui dire qu'elle avait peur. Que son mal d'altitude l'avait repris… mais aucun son ne sortait de sa bouche… Amel secoue sa tête et se lève d'un bon. Quel rêve !… Elle se dit qu'après tout elle était heureuse d'être encore dans son lit que sur cette montagne solitaire… Pourtant l'image était si réelle dans son esprit qu'elle se surpris à maintes reprises à y repenser. Elle se prépare à se rendre au boulot, quand elle se rappelle le coup de fil de la veille. La voix agressive résonnait encore à ses oreilles… Qui pouvait donc être cette femme qui l'a appelée pour lui demander de s'éloigner de Ramzi… ? Elle prit son sac à main et sortit. Elle marchait d'un pas lent et traînant. Ses pensées se bousculaient, mais elle finira par se calmer… Après tout Ramzi n'est pas un gamin, il a demandé sa main dans les normes de l'art… Néanmoins, elle pensera lui toucher un mot sur ce coup de fil… Elle arrive au bureau et se met tout de suite au travail. Elle avait du retard à rattraper sur certains dossiers. Ce n'est que vers la mi-journée qu'un coup de fil de son amie Hayet la tire de ses occupations… - Que fais-tu donc encore au bureau Amel ? Il est midi passé… - Ah… je ne me suis pas rendu compte... - Petite gourde… que dis-tu si tu déjeunais avec moi ? - Aujourd'hui… ? - Non hier… plaisante Hayet. Mais bien sûr que c'est pour aujourd'hui pardi… Allez dépêche-toi de me rejoindre, je suis au… - Hé attend un peu pas si vite… J'ai beaucoup de boulot, tu sais ... - Je sais… C'est pour cela que je te demande de souffler un peu… Ma parole tu travailles comme une machine… - Je ne fais que mon travail Hayet. - Alors il est midi passé… Tu as bien une heure de pause… Et cela fait aussi partie de ton travail. Ce n'est pas une faveur… Crois-moi. On travaille mieux après avoir mangé. Amel sourit. D'accord ma chérie… tu as gagné comme toujours. J'arrive tout de suite… - À la bonne heure... Amel enlève ses lunettes et se donne un coup de peigne… Elle se trouvait une mine épouvantable et fait une grimace devant la glace des vestiaires : - Tu es affreuse tu sais… mais demain, il faut que tu sois en forme. Ramzi n'aimerait sûrement pas te voir dans cet état. Elle rejoint Hayet qui l'attendait au bas de l'immeuble. Elles choisirent cette fois-ci d'aller dans une pizzeria. Après avoir mis fin à leur creux d'estomac, elles commandèrent des cafés, et échangèrent les nouvelles du jour. Amel hésite... puis se décide à lui parler du coup de fil de la veille. Hayet l'écoute silencieusement. Elle continue de siroter son café à petites gorgées sans cesser de regarder Amel. Cette dernière de plus en plus intriguée, regardait son amie d'un air des plus interrogateurs… - Alors tu ne dis rien ? - Que veux-tu que je te dise Amel… Ce n'est peut-être qu'une petite farce. - De qui donc… Personne n'est au courant de ma relation avec Ramzi… encore moins de mes fiançailles… - Tes belles-sœurs peut être… - Non… non… elleS n'oseront jamais me faire ça. - Tu crois… ? - Non te dis-je… Certes, la jalousie ou l'envie peuvent les pousser à me critiquer, mais de là à me menacer ou à me demander de m'éloigner de Ramzi… - Peut-être ont-elles chargé quelqu'un d'autre de le faire à leur place ? Amel réfléchit puis secoue la tête : - Non… non… je ne le pense pas. Tes suppositions sont complètement fausses. Hayet il y a anguille sous roche. Ramzi a déjà connu d'autre femmes tu sais… - Et alors n'a-t-il pas le droit… ? - Non, ce n'est pas ce que je veux dire… mais… n'a-t-il pas… Elle pousse un soupir… N'a-t-il pas gardé une relation plus longtemps avec l'une d'elles... au point où cette dernière a soupçonné quelque chose ? Où bien lui a-t-il certifié qu'il s'est fiancé incessamment… - Tu vas te rendre malade ma chère… à te poser toutes ces questions. Tu vas finir par engloutir ta raison… Pourquoi autant de soucis, attend que Ramzi soit de retour et pose lui tout simplement toutes ces questions. Mets-le au courant de ce coup de fil qui t'a bouleversée... - Hum… tu crois… ? - Bien sûr. Il ne faut rien lui cacher… sinon tu finiras par vivre dans le doute. Et cela va t'empoisonner l'existence. Déjà que tu en es malade… Amel ferme les yeux un moment. Mon Dieu… se dit-elle, se pourrait-il que Ramzi m'ait caché des choses ? Hayet lui prend la main : - Voyons Amel… ne sois pas si déçue... ce n'est peut-être rien qu'une mauvaise farce. - Mais pourquoi et de qui… ? - Je n'en sais rien… toutefois si cette dame te rappelle, demande lui qui elle est et qu'est-ce qu'elle te veut ? - Que je m'éloigne de Ramzi... Je te l'ai déjà dis… - Oui… Mais essaye de discuter avec elle de lui demander d'autres explications. - Oui…mais si jamais elle ne me rappelle plus ? - Eh bien ça sera une bonne chose. Cela confirmera la thèse de la farce… Voilà tout. Amel n'était pas du tout convaincue. Quelque chose en elle lui disait qu'elle allait encore recevoir un autre coup de fil de cette dame. Y. H. à suivre