L'Algérie n'ira pas au Ghana pour le rendez-vous du gotha africain. Le fait n'est ni inédit ni surprenant car il y a deux ans de cela, les Verts avaient déjà brillé par leur absence en Egypte. À l'issue déjà de l'amère défaite au temple du 5-Juillet contre la Guinée, tout le monde, sauf ces “traiteurs d'illusions”, s'était rendu à l'évidence que cette sélection nationale version Cavalli ne méritait pas sa place dans la cour des grands. Oui, cette EN-là n'a pas l'étoffe pour aspirer à une place dans une phase finale de la CAN pour au moins deux raisons. La première est que, au-delà de la qualité individuelle des sélectionnés que tout le monde peut apprécier à sa manière, leur degré d'engagement pour le maillot national durant ces éliminatoires de la CAN laisse à désirer. Les Verts sombres ne s'accommodent que très peu aux conditions rugueuses de l'Afrique et les guibolles verdâtres sont, semble-t-il, trop onéreuses pour les mettre en péril en Gambie, au Cap-Vert ou en Guinée. Il n'y a qu'à, du reste, constater la différence de rendement des Algériens lors des “confrontations” amicales contre l'Argentine et le Brésil et par exemple celle d'hier contre la Gambie à Banjul, pour se rendre compte que les joueurs choisis par Cavalli excellent dans le morcellement de l'effort. Pis, dans le tri des rendez-vous selon, bien sûr, la tête du client. Si nous n'allons pas jusqu'à affirmer que les Verts ne mouillent pas suffisamment le maillot national en terre africaine, il n'y a, en revanche, aucune hésitation à affirmer que les tripes n'ont pas suivi. “Nous avons une équipe capable de faire du spectacle sur des terrains dociles comme ce fut le cas contre l'Argentine et le Brésil, mais en Afrique, c'est une autre paire de manches ; en plus de la technique, il faut du courage et du cran”, nous disait récemment un technicien du Maghreb. La deuxième raison réside dans la qualité de l'encadrement de la sélection nationale. Le technicien français Jean-Michel Cavalli, qui n'a jamais entraîné une sélection nationale et encore moins réalisé des résultats probants au sein des clubs français, n'a rien apporté à l'Algérie. Il n'a jamais pu symboliser cette quête du savoir-faire étranger que la FAF cherchait tant à importer à travers son recrutement. Autant donc le dire clairement, Cavalli n'a pas l'envergure pour mener l'EN à bon port. Son limogeage devient aujourd'hui une nécessité, une urgence. Son remerciement devrait être du reste annoncé cette semaine par la FAF à l'issue de la réunion du bureau fédéral de la FAF, affirme une source sûre ! S. B.