Alors que les journalistes conviés hier à un point de presse au ministère de l'Education nationale s'attendaient à l'annonce de mesures devant mettre fin à la grève des enseignants du secondaire, le secrétaire général du ministère s'était confiné dans un discours de généralités peu convaincant. En effet, M. Tebboune, qui s'est prêté au jeu de questions des représentants de la presse nationale, a tenté d'assurer aux parents d'élèves que le département de Salah Nourredine ne ménagera aucun effort pour garantir le déroulement des examens de fin d'année, notamment le baccalauréat. Sans pour autant annoncer des décisions concrètes qui contribueraient à désamorcer la crise qui couve dans les lycées d'Alger, l'animateur de la conférence s'est contenté de soutenir que les portes du dialogue restent ouvertes pour les enseignants et autres travailleurs du secondaire. Et de poursuivre que les cadres du secteur sont entrés en contact permanent avec les PES. Pour le ministère, ces associations syndicales qui se sont multipliées ces derniers temps n'agissent pas dans un cadre légal conformément à la loi, du moment qu'elles ne sont pas agréées par les autorités compétentes. “Il faut dire qu'il y a une sorte de concurrence entre les initiateurs de ces mouvements de protestation. C'est ce qui a engendré un problème de leadership entre les coordinations créées par ci, par là”, ironisera-t-il. Au lieu de prendre le taureau par les cornes, le représentant de Salah Nourredine a préféré appeler les enseignants à la raison pour que l'intérêt des élèves ne soit pas sacrifié outre mesure. Malgré l'insistance de Liberté à connaître les actions concrètes du ministère en tant qu'autorité publique pour anticiper les dérives et ne pas pénaliser l'élève à la veille des examens, M. Tebboune a réitéré la position du département ministériel déjà connue quant à la plate-forme de revendications de la Coordination des lycées d'Alger. Cette dernière a appelé à une grève de trois jours à compter d'hier, à travers tous les établissements secondaires de la capitale. R. H.