Le Snapap va tenir une réunion extraordinaire au courant de cette semaine, pour répondre aux déclarations du secrétaire général du ministère de l'Education nationale. Le bras de fer entre le ministère de l'Education nationale et les enseignants contractuels persiste toujours. En réponse à la conférence de presse animée mardi dernier, par le secrétaire général du ministère de l'Education, Aboubaker Khaldi, au sujet des enseignants contractuels grévistes, l'Intersyndicale de la Fonction publique a organisé une rencontre avec la presse, hier, à Alger. L'objectif de cette rencontre est d'exprimer la détermination des enseignants contractuels en grève de la faim, à aller jusqu'au bout pour obtenir leurs droits. «Le ministère de l'Education a choisi de suivre la politique de la fuite en avant!», lance, d'emblée le chargé de la formation syndicale, au niveau du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) Salim Mecheri. Et d'ajouter sur un ton ferme: «Le Snapap va tenir une réunion extraordinaire au courant de cette semaine pour répondre aux déclarations du secrétaire général du ministère de l'Education nationale.» Les enseignants contractuels, faut-il le souligner, avaient désigné le représentant de l'Union nationale des associations des parents d'élèves, Boualem Mébarki, retraité de son état, en qualité de médiateur pour s'entretenir avec le représentant du ministère de l'Education nationale et mettre fin à ce problème qui dure et perdure. Hélas! le ministère de l'Education nationale refuse de recevoir le médiateur. Ce dernier a exprimé, hier, sa volonté d'aller jusqu'au bout pour défendre les droits des enseignants contractuels. «A partir d'aujourd'hui samedi, nous allons poursuivre notre démarche en s'armant de sagesse pourvu que les autorités compétentes nous prêtent attention», a-t-il déclaré. De son côté, le secrétaire national du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) Messaoud Boudina, a exprimé son indignation quant à la dernière sortie médiatique du secrétaire général du ministère de l'Education nationale. «Nous sommes choqués par le mépris du ministère de tutelle!», a-t-il martelé. Et de poursuivre: «Le représentant du ministère de l'Education nationale a préféré répondre à nos enseignants grévistes qui sont en train de mourir à petit feu, par une conférence de presse de 45 minutes au lieu de se déplacer et les rencontrer sur leur lieu de grève!», s'exclame-t-il. Pis encore, «le SG du ministère de tutelle a refusé à plusieurs reprises de recevoir notre médiateur. En conclusion: le département de l'éducation est dénué d'humanisme, il nous méprise». Et d'enchaîner: «Nous maintenons toujours nos propositions. Lesquelles propositions concernent les contractuels ainsi que la contractualisation elle-même. Nous allons, dans les jours à venir, proposer ces suggestions au ministère de tutelle.» Pour sa part, le porte-parole du Conseil des lycées algériens (CLA) Mohamed Boukhata, a indiqué que «le combat des grévistes ne sera pas vain». A ses yeux, «le régime algérien manque de dialogue. De ce fait, c'est par la force qu'il faut obtenir ses droits». Et d'avertir: «Si la situation précaire des enseignants grévistes de la faim persiste, nous allons provoquer une rentrée d'enfer!» Au chapitre du concours de recrutement des enseignants qui aura lieu en septembre prochain, la porte-parole de la Coordination nationale des enseignants contractuels, Mme Maârouf Meriem, a indiqué que «les enseignants contractuels qui se sont inscrits pour passer ce concours, ont été dépourvus de leur certificat de travail». «C'est un séquestre!», s'écrie-t-elle. Et de conclure: «Nos collègues en grève de la faim, sont déterminés à rentrer chez eux, soit avec la permanence dans leur poste de travail, soit dans un cercueil.»