“Il est temps de nous mobiliser pour préparer la présidentielle”, affirme une source proche de la coordination. La coordination des associations de soutien au programme du président de la République organise, aujourd'hui, une réunion à Blida. A l'ordre du jour de cette rencontre à laquelle prendront part les coordinations locales des wilayas du Centre, figurent, essentiellement, les questions organiques. C'est du moins ce qu'annonce le communiqué de la coordination parvenu, hier, à notre rédaction. Toutefois, selon une source proche de la direction de la coordination, cette rencontre est destinée beaucoup plus à déblayer le terrain au chef de l'Etat en prévision de la présidentielle 2004 qu'aux questions organiques. “Il est temps de nous mobiliser pour préparer les soutiens parmi la population au président Bouteflika en perspective de la présidentielle à venir”, nous confie une source proche de la coordination qui souligne que “nous devons absolument arriver à positiver le bilan du Président, car beaucoup de gens ont tout fait pour noircir sa gestion durant les quatre années écoulées”. La même source précise aussi que cette rencontre “est une préparation des structures de la coordination pour faire admettre à la population la possibilité pour Bouteflika de briguer un second mandat”. Dans ce cadre, si la réanimation des comités de soutien au programme du chef de l'Etat survient prématurément en intervenant à une année de la présidentielle de 2004, cette réactivation, soutiennent les observateurs, coïncide avec le refus par le FLN de soutenir et de porter la candidature de Bouteflika à la magistrature suprême comme en 1999. Cette prise de distance du parti majoritaire par rapport à l'ex-candidat du consensus a été nettement exprimée lors du huitième congrès du FLN. Il a été martelé, dans ce cadre, dans la résolution politique élaborée à l'issue des assises, “l'autonomie totale et complète du parti du FLN de toute tutelle quelle qu'elle soit”. Autrement dit, même du président de la République. En réaction à cette démarcation et faute de s'adjuger le soutien du parti d'Ali Benflis, l'actuel chef de l'Etat trouve le substitut : les comités de soutien. Ces comités seront-ils à même de redorer le blason du Président et porter sa candidature à la magistrature suprême ? Cette question est d'autant plus pertinente qu'on se souvient des piètres prestations des animateurs de cette structure présidée par le député FLN, Ammar Saïdani. On se rappelle, en effet, de l'échec cuisant qu'a essuyé cette coordination quand il s'est agi pour elle de promouvoir le concept de concorde nationale lancé par Bouteflika en janvier 2000 depuis Batna. Ainsi, ce qui devait être une initiative politique importante permettant au premier magistrat du pays de riposter à ses détracteur par une démonstration de force, s'est révélé être une petite kermesse, sans plus. Ces associations, dépourvues de toute stratégie politique sérieuse, ne peut pas prétendre redorer l'image du Président, estiment les observateurs. N. M.