Détournement de deniers publics, trafic d'influence et abus d'autorité, conclusion douteuse de marchés publics, complicité dans diverses malversations, faux et usage de faux, tels ont été, pour rappel, les principaux chefs d'inculpation endossés aux accusés. Tel un couperet, le verdict du procès relatif à l'APC de Tiaret a été rendu, hier, par le tribunal pénal de Théniet El-Had, relevant territorialement de la cour de Tiaret, qui a condamné les principaux accusés, B. Omar et F. Rabi, respectivement P/APC et ex-chef de daïra, à la peine de 5 et 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 et 50 millions de centimes. L'actuel maire est, quant à lui, condamné à la peine de 2 ans de prison ferme ainsi que 15 autres élus alors que 6 élus ont été relaxés, tout comme les quatre fonctionnaires inculpés. Dans le même sillage, 2 subdivisionnaires, voire celui du logement et des équipements publics et celui des travaux publics, ainsi que le receveur de la recette communale, ont écopé de la même peine que celle du chef de daïra, à savoir 3 ans de prison ferme et une amende de 50 millions de centimes. Cependant, les deux ingénieurs des services techniques, tout comme les trois fournisseurs impliqués pour faux et usage du faux, se sont vus condamnés à la peine de 2 ans de prison ferme. Toutefois, la même peine de 2 ans de prison ferme a été prononcée à l'encontre de 8 entrepreneurs mêlés à des transactions douteuses de marchés publics. Néanmoins, cette sentence est rendue après 15 jours de délibérations ayant suivi le procès du 19 avril dernier à l'issue duquel le représentant du ministère public avait prononcé un sévère réquisitoire en formulant la peine maximale à l'encontre de l'ensemble des prévenus. Détournement de deniers publics, trafic d'influence et abus d'autorité, conclusion douteuse de marchés publics, complicité dans diverses malversations, faux et usage du faux, tels ont été, pour rappel, les principaux chefs d'inculpation endossés aux accusés. Dès lors, pour revenir à ce dossier que de nombreux observateurs qualifient d'un lourd scandale, il trouve comme mobile une plainte déposée par le wali avant que les services de sécurité n'abdiquent par des enquête approfondies qui ont abouti au tribunal de Théniet El-Hed où pas moins de 161 personnes, dont un bon nombre de témoins, se sont succédé aux auditions menées par le magistrat instructeur depuis le 17 janvier dernier. En effet, la structuration de l'affaire, dont le principal indexé était le maire, d'obédience du RND, remonte au jour où le wali de Tiaret, suite à des restrictions de certains élus en matière de gestion de leur exécutif et les différentes proclamations peu concourantes de ces derniers qui renseignaient sur l'atmosphère électrique qui régnait au sein de cette assemblée, avait instruit une enquête administrative qui avait conclu par des irrégularités l'ayant mené à un dépôt de plainte à l'encontre de l'ensemble des élus pour détournement de deniers publics et mauvaise gestion. Nonobstant, le nœud gordien du dossier était la visite annulée du président de la République, dans la wilaya de Tiaret, laquelle, en dépit de son information, avait drainé une importante cagnotte financière estimée à plusieurs milliards de centimes consommée à tort et à travers. Certaines sources non confirmées font état de près de 90 milliards de centimes. Par ailleurs, à l'issue de ce verdict, la question qui revient sur les langues à Tiaret demeure l'avenir incertain de cette APC dont le premier responsable est passible de la peine de prison ferme.