C'est aux environs de 22h30, dans la soirée de mardi, que le tribunal de Annaba a rendu son verdict dans l'affaire dite de l'ex-patron des Renseignements généraux, Samir Mohamed Benmahammed. Celui-ci a été condamné à une peine de 3 ans de prison ferme. Son adjoint, Abboud Boukhenfouf, sera également condamné à la même peine. Deux autres accusés dans cette affaire, Beldi Rabie et Saâd Attia en l'occurrence, ont, quant à eux, bénéficié de l'acquittement. Aussi, pour les chefs d'accusation de corruption, destruction de documents officiels, menace sur autrui et enrichissement illicite, infirmés tout au long des auditions, par le principal accusé Samir M. Benmahammed et dont certains, faut-il le signaler, sont antérieurs à son occupation du poste de directeur des Renseignements généraux, la juge ne tiendra pas compte des preuves matérielles présentées par les avocats de la défense, dont une cassette vidéo mettant en scène dans les moindres détails une opération de transport de fonds effectuée par des officiers de la sûreté de Annaba au profit d'un opérateur économique local. À l'adresse de la défense, la juge déclarera que seules les preuves présentées dans le dossier remis à la justice sont recevables. La responsabilité de certains hauts fonctionnaires de la sûreté de Annaba, qui apparaissent clairement sur la vidéo, n'a guère été évoquée lors de ce procès. Il va sans dire que le verdict rendu tard dans la nuit de mardi a suscité une émotion certaine au sein de l'opinion publique, particulièrement les parents du principal accusé, tenus en haleine depuis l'annonce de la date du procès. Lynda Nacer