Le 14 novembre correspond à la Journée mondiale du diabète. Selon la Fédération internationale du diabète (FID), chaque minute, six personnes meurent directement ou indirectement du diabète, tandis que toutes les cinq secondes, une personne développe cette maladie qui touche déjà quelque 250 millions de personnes dans le monde. L'Algérie à elle seule en compte plus de deux millions, et ce chiffre est en constante augmentation. Toujours selon la même source, d'ici 2025, ce sont quelque 380 millions d'individus qui risquent d'être concernés par ce mal. À cette occasion, la Maison des diabétiques de Bouzaréah organise, du 14 au 22 novembre, des journées portes ouvertes dans le but de sensibiliser la population au sujet de la gravité de ce mal. La célébration de la Journée mondiale du diabète a été placée cette année sous le signe de “l'enfant et l'adolescent”, qui sont de plus en plus nombreux à développer la maladie. Des statistiques éloquentes démontrent que 700 000 enfants de moins de 15 ans développent un diabète de type 1 dans le monde, et ce, chaque année. Il est également précisé que cette fréquence augmente d'environ 3% annuellement. C'est pourquoi l'ONU, l'OMS ainsi que notre ministère de la Santé ont privilégié ce thème d'autant que face à ce fléau, les enfants et les adolescents s'exposent à un risque plus élevé de complications sur le long terme. Le Dr Fekhar Nasredine, coordinateur du secteur sanitaire de Bouzaréah, qui supervise l'organisation de ces journées portes ouvertes, nous expliquera que “cette année, nous avons axé le travail sur la prévention, notamment au niveau des écoles”. Au programme de ces journées portes ouvertes, figure donc un important affichage de posters développant le thème de l'année, mais aussi des indications sur le diabète en général, expliquant notamment les nombreuses complications qu'il peut engendrer. De plus, beaucoup d'affiches ont été dédiées à l'alimentation du diabétique, un facteur aggravant lorsque les recommandations nutritionnelles ne sont pas respectées à la lettre. Des séances biquotidiennes d'éducation sanitaire collective sont également prévues. Les organisateurs ont décidé d'introduire des animations, pour cela ils ont programmé la tenue d'un tournoi sportif à la clé duquel de nombreux cadeaux en rapport avec la maladie seront distribués aux participants. En outre, il est possible, au cours de ces journées portes ouvertes, de faire un dépistage gratuit de la maladie, mais aussi de se familiariser avec les instruments de mesure du taux de glycémie au niveau des stands installés par les laboratoires médicaux, exposant ainsi les nouvelles technologies développées dans le but de faciliter encore le quotidien du diabétique. Le diabète, sans être véritablement classé dans les maladies émergentes, est une maladie non contagieuse qui se développe de manière épidémique depuis quelques décennies, et dont la prévalence augmente fortement et rapidement dans tous les pays, ce qui laisse supposer qu'en dehors de sa composante génétique, cette maladie a un ou plusieurs facteurs environnementaux. Elle se caractérise par un excès permanent de sucre dans le sang. À l'origine de cette maladie chronique, des carences en insuline, une hormone indispensable à l'utilisation du sucre par les cellules de l'organisme. Sans traitement approprié et quel que soit le type de diabète, elle peut être à l'origine de graves complications : maladies cardiovasculaires, d'attaques cérébrales, de cécité, d'insuffisance rénale, voire d'amputations. L'augmentation du nombre de diabétiques concerne toutes les classes d'âge. Equilibrer son diabète permet d'éviter la survenue de ces complications redoutables. Pour contrôler la bonne gestion de sa maladie, le patient dispose de deux indicateurs : la mesure de la glycémie et surtout le taux d'hémoglobine glycosylée. Et outre le dépistage permettant un traitement plus précoce, un régime alimentaire adapté, une augmentation de l'activité physique, avec une sensibilisation et un programme d'éducation continue peuvent fortement diminuer la prévalence du diabète. Amina Hadjiat