La relation qui existe entre le crime organisé et le terrorisme a été au menu d'une rencontre qui a réuni des magistrats, des policiers, des gendarmes et des douaniers. Le crime organisé, le blanchiment d'argent, L'évasion fiscale, la contrebande, ce sont là les thèmes qui ont été débattus avant-hier à l'hôtel Soummam de Boumerdès à l'occasion du séminaire organisé par la cour de Boumerdès au profit de magistrats, policiers, gendarmes et douaniers. Le premier a avoir intervenu fut M. Badaoui Ali, officier supérieur à la Sûreté de wilaya de Boumerdès qui a mis en relief la relation qui existe entre le crime organisé et le terrorisme. “Le terrorisme et la mafia utilisent tous les deux la violence pour arriver à leurs fins, ce qui explique leur rapprochement et leurs affinités”, a affirmé M. Badaoui précisant que les groupes terroristes agissent dans la plupart des cas selon l'organigramme et les plans que ceux de la maffia du crime même s'il existe quelques différences, notamment sur les objectifs. Ainsi pour cet officier, les groupes terroristes sont animés dans leur action par l'idéologie et la politique contrairement aux groupes du crime organisé qui ne sont attirés que par l'argent, thème animé par l'officier Benmimoune Toufik qui a indiqué que la lutte contre ce crime a commencé en 2002 par la création du CTRF (Cellule de traitement des renseignements financiers) spécialisée notamment dans la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme. L'officier précisera que le blanchiment d'argent consiste surtout à dissimuler l'origine d'un vol en utilisant des techniques de dissimulation dans les structures financières, notamment dans les banques. Pour M. Benmimoune, le crime du blanchiment d'argent provoque de graves répercussions sur l'économie d'un pays comme il aggrave le fossé entre les riches et les pauvres. L'autre exposé présenté par M. Belaïd Yassine, responsable de la cellule pénale à la Sûreté de Boumerdès, a trait à la drogue et ses répercussions. Le conférencier a dressé un éventail de drogues et autres substances chimiques qui font actuellement des ravages, notamment chez les jeunes. Il a également mis en exergue le rôle et les prérogatives de l'officier de la police judiciaire en charge des affaires liées à la drogue. Les conférenciers ont débattu aussi sur le crime, la contrebande, l'évasion et le trafic d'armes, le trafic des vestiges, un thème présenté par l'officier Derouazi qui a affirmé au cours de son intervention que le contrôle des frontières est rendu difficile avec la situation géographique de l'Algérie et ses 7 011 km. Pour le conférencier la corruption, le laxisme et l'incompétence sont des éléments encourageants pour le développement de la contrebande, un crime qui, selon lui, se différencie par rapport aux autres fléaux en raison de la rapidité des gains qu'il procure aux contrebandiers. Un douanier a intervenu pour évoquer les non-concordances des textes des lois en vigueur, notamment en ce qui concerne le cas des fraudes. M. T.