Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent l'une des causes majeures de la mortalité chez les adultes, a indiqué le Dr Meziani du CHU de Tizi Ouzou, mercredi dernier, lors des “Premières journées médicales sur les maladies neurologiques”. À ce propos, il ressort d'une étude rétrospective, faite par ce médecin spécialiste sur des malades admis au CHU de Tizi Ouzou entre 2004 et 2006, que 4/5 des AVC diagnostiqués sont ischémiques (diminution de l'apport sanguin artériel), alors que le reste est hémorragique. Ainsi, sur près de 100 AVC, recensés entre 2004 et 2006, moins d'une dizaine sont hémorragiques. Abordant le volet des facteurs de risques, le Dr Meziani relève que la moyenne d'âge des victimes d'AVC était respectivement de 49 à 59,55 ans entre 2004 et 2006, au moment où cette affection semble toucher plus d'hommes que de femmes. Aussi, l'hypertension artérielle (HTA) paraît incriminée dans la favorisation de la survenue d'AVC puisque, note le médecin, “près de la moitié des cas d'AVC présente une HTA”. Le diabète reste, aussi, un autre facteur favorisant la survenue des AVC étant donnée que, entre 2004 et 2006, 17% à 25% des malades ayant eu un AVC souffraient de problèmes glycémiques au moment où entre 5% et 20% des personnes répertoriées présentant un AVC étaient fumeurs. La même proportion, pratiquement, était consommatrice d'alcool alors que entre 10% et 23% des victimes d'AVC présentaient des cardiopathies. Face à une assistance composée de médecins spécialistes, venus de nombreux d'établissement hospitaliers nationaux, et des étudiants locaux, il a été noté que ces taux, bien qu'incitant à d'amples efforts, notamment en matière de prévention, restaient voisins des normes nationales et régionales. Au plan national, justement, l'on apprend que 60 000 nouveaux cas d'attaques vasculaires cérébrales sont recensés annuellement faisant 20 000 décès et 30 000 handicapés graves. Une hécatombe qui est loin d'être jugulée, notent les praticiens, qui soulignent, que la rééducation des victimes d'AVC ne se fait pas à la hauteur exigée. Le Pr Arezki du CHU de Blida précise, pour sa part, que sur les 14 centres de prises en charge de l'infarctus cérébral existant en Algérie, seule la strok-unit (unité neuro-vasculaire aiguë) de Blida reste spécialisée et convenablement équipée pour traiter ce type d'affection. Le professeur estime que s'agissant des AVC ischémiques, la moyenne d'âge des personnes atteintes est de 73 ans. Un âge qui reste sensiblement inférieur à celui prévalant en Occident, précise-t-il, par ailleurs. A. B.