Elu président de l'USMB, le 16 octobre dernier, lors de l'assemblée générale du club phare de la Mitidja, Mustapha Ferroukhi claque déjà la porte. Le boss blidéen monte au créneau et réclame la participation de toutes les parties prenantes du club fanion de la ville des Roses. Il dira à ce sujet : “C'est bon, j'ai décidé de me retirer de l'USMB. J'ai dépensé plus de 400 millions de centimes de mon propre argent alors que personne d'autre ne veut aider le club, ne serait-ce qu'avec 100 DA seulement. Je suis prêt à donner quatre fois plus si je reçois des garanties des industriels ainsi que des autorités de la région.” Le désormais ancien président de l'USMB, qui a déposé sa démission à la DJS et au président du CSA, Réda Zouad, s'est dit très peiné par la situation que vit le football de la région en cette période. “Je ne peux pas continuer à gérer le club dans ces conditions. Il m'est arrivé même d'être touché dans ma propre personne alors que je suis venu pour aider le club que j'aime depuis toujours. Après la défaite face à l'OMR, un groupe de supporters s'est déplacé à mon domicile, le soir, et m'a menacé. Barakat, c'est bon ! Moi qui dormais la nuit sur mes deux oreilles, même en perdant des milliards dans mes affaires professionnelles, je ne dors plus depuis quelques jours en pensant aux joueurs et à la situation du club alors que personne d'autre ne pense à lui”, nous dira M. Ferroukhi. L'industriel blidéen se dit trahi par quelques partisans qui lui ont promis de l'aider au cas où il se présenterait à la tête de l'USMB. Il dira à ce propos : “On m'a poussé à prendre en main l'USMB en me promettant de travailler avec moi, mais dans la réalité toutes ces personnes se sont retirées pour me laisser seul face au public. Il y a même celles qui évitent de me répondre au téléphone. Je vivais avant dignement avec ma famille, maintenant je ne peux plus sortir en toute tranquillité de mon domicile.” Concernant la crise financière vécue par le club de la ville des Roses depuis mai dernier, M. Ferroukhi soulignera qu'à part ses apports personnels, aucun sou n'est entré dans les caisses du club durant son mois de gestion. “Tout le monde à Blida réclame un grand entraîneur et des joueurs de qualité. Où est l'argent nécessaire pour effectuer ces opérations ? J'ai besoin de 3 milliards pour terminer la saison, la subvention de l'Etat en plus des aides des industriels auxquels je ne demande pas l'impossible. 10 à 20 millions de centimes par industriel me suffiront largement avec le 1,5 milliard que j'ai promis de donner au club”, nous a déclaré l'ancien candidat à la présidence du CSA de l'USMB. Et d'ajouter : “La place de président est maintenant libre et je suis prêt à aider la personne qui prendra en main le club en l'assistant de loin comme de près. Depuis mon arrivée à l'USMB, le club ne cesse de connaître les problèmes : panneaux publicitaires au stade, crise financière, blessures des joueurs… Je ne peux pas donner plus à l'USMB. Le club n'est pas mon propre bien, c'est l'héritage de toute la région et moi je ne suis pas un puits d'argent.” La crise persiste à l'USMB et l'avenir du club, créé en 1932, demeure dans le flou après les démissions du staff technique et celle du président. Mais le retrait de ce dernier est-il un bluff, comme faisait Zahaf pour attirer l'attention des autorités ? Affaire à suivre. Adel HADJI