Abdelaziz Belkhadem a choisi Constantine et Aïn M'lila, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, pour revenir avec plus de détails sur la question de la révision de la Constitution et le troisième mandat pour M. Bouteflika. Lors de son meeting à Constantine, Belkhadem a appelé, hier, ses militants à faire campagne pour une troisième investiture du président de la République. D'une éventualité avancée lors d'un récent meeting, le secrétaire général du FLN a fait du troisième mandat une revendication de sa base militante. Cette dernière est instruite pour faire de cette question un mot d'ordre pour les jours à venir. “Le troisième mandat n'est pas un slogan de campagne électorale, mais une revendication des militantes et militants du parti pour faire aboutir la politique de réconciliation nationale.” Pour le patron du FLN, un troisième mandat pour Bouteflika est un gage de continuité dans le redressement de l'Etat entamé depuis 8 ans. “Depuis 1999, la situation du pays s'est améliorée et la réélection de Bouteflika va confirmer cette tendance.” Intervenant à demi-mot dans l'actuel débat qui se tient autour de l'éventuelle visite du chanteur français juif Enrico Macias en Algérie en compagnie du président français, Belkhadem a réitéré ses positions antérieures “Une mer de sang nous sépare de ceux qui ont de la nostalgie pour un certain passé”, a-t-il précisé devant son auditoire constantinois. Anticipant la réaction de ceux qui l'accusaient de jouer dans la cour de l'arrière-garde, il précisera que “si le nationalisme est synonyme de conservatisme, c'est un honneur pour nous d'être ainsi”. Plus précis dans sa cible, le secrétaire général du FLN rappellera ce qui est une constante pour lui, que “celui qui porte une haine envers les musulmans, autres qu'Algériens, n'est pas des nôtres”. Une heure avant, Belkhadem a plaidé, lors d'un bain de foules avec ses militants et sympathisants, pour un troisième mandat du président de la République. Ainsi, il a revendiqué, au nom de son parti, une révision qui amende les articles portant sur le nombre des mandats. Plus tranchant, le Chef du gouvernement précisera que Abdelaziz Bouteflika sera la candidat du FLN à la prochaines élections présidentielles de 2009. Sur la campagne électorale proprement dite, le SG du FLN juge qu'elle se déroule dans les meilleures conditions et que le FLN est en pole position. “Que les gens ici revendiquent le statut de wilaya à Aïn M'lila prouve la confiance qu'ils ont dans le parti et dans sa direction. Cela nous encourage, dit-il, parce que cela montre la force de mobilisation de l'ex-parti unique”. À propos du mouvement de contestation qu'a connu le FLN après l'annonce des listes des candidatures, Belkhadem a reconnu que cette protestation existe effectivement de même qu'il existe un soutien. Cette situation est jugée par Belkhadem de “normale dans la vie d'un parti politique”. Tôt le matin, Belkhadem était déjà à Batna. “La rencontre d'aujourd'hui est une rencontre de proximité et non un meeting parce que le Front de libération nationale n'a pas besoin de meetings pour haranguer les foules et faire parvenir son message aux citoyens jaloux des intérêts suprêmes du pays”, expliquera-t-il aux militants. “Si nous avons opté pour les rencontres de proximité et des contacts avec la population, c'est pour être à l'écoute des préoccupations des citoyens”, précisera le secrétaire général du FLN qui présentera un bilan positif de sa formation. “C'est grâce à la baraka du FLN que la concorde, la réconciliation, ainsi que les grands projets se sont réalisés”, expliquera Belkhadem qui défendra les listes de sa formation jugées “contenir des cadres aptes à assumer leurs responsabilités”. Akila B./Nacer B./ B. Boumaïla