Bien que le premier trimestre tire à sa fin, de nombreux établissements scolaires manquent encore d'enseignants. L'exemple du CEM Rabah-Meddour à Tafoughalt, dans la commune d'Aït Yahia Moussa (wilaya de Tizi Ouzou) est édifiant à plus d'un titre. En effet, alors que les élèves dans d'autres collèges ont entamé la troisième séquence du premier projet, ceux de trois divisions de première année et d'une deuxième année n'ont pas encore de professeurs de français. “C'est la deuxième année que nos enfants sont pénalisés de la sorte. À chaque fois qu'un professeur manque, le responsable de l'établissement ne fait pas appel à des vacataires en attendant l'affectation d'un professeur stagiaire ou titulaire”, nous a signalé un parent d'élève qui affirme, d'autre part, que l'un de ses enfants avait vécu la même situation l'an dernier. De plus, il y a lieu de relever que tous les élèves ne font pas de sport. Pourtant, le ministre de l'Education nationale insiste beaucoup sur cette discipline. “Après la mutation du professeur qui était en poste, l'an dernier, seuls les élèves de la 4e AM étaient pris en charge. Pour l'année en cours, il n'existe plus cette discipline dans cet établissement”, a ajouté notre source. L'enseignement de tamazight est lui aussi évacué de ce collège. Pourtant, ce parent d'élève nous apprend que cette langue avait été introduire dans cette école juste après la signature des accords du 22 avril 1995. “Tamazight est enseigné dans notre collège jusqu'à la fin 2002, puis plus rien. On dit qu'il n'y a pas de professeurs. Pourquoi alors a-t-on laissé partir ceux affectés dans ce CEM ?” s'est interrogé un parent. La grande surprise des collégiens de Tafoughalt est apprend le premier jour de la rentrée des vacances d'automne de l'affectation de deux professeurs de mathématiques. Tout le monde s'interroge sur cette situation qui prévaut au sein de cet établissement qui, il y a quelques années, était un collège aux résultats toujours satisfaisants. O. GHILÈS