Les forces de sécurité ont arrêté, la semaine dernière, à M'sila, trois personnes accusées de soutien au terrorisme. D. B. (30 ans) et D. K. appartenant à une même famille ainsi que leur complice K. S. (60 ans) ont été repérés par des éléments des forces de sécurité suite à des renseignements faisant état de leurs agissements, notamment la fabrication de bombes artisanales. L'enquête permet, dès les premiers jours, d'arrêter D. B. qui ne tardera pas à “donner” D. K. en lui fixant rendez-vous au centre-ville de M'sila. Lors de l'interrogatoire, le premier mis en cause avoue être en liaison permanente avec un groupe terroriste depuis quelque temps, qui serait composé de quatre personnes. Mais, il ne citera pas leurs noms, se contentant de lancer des surnoms, probablement dans l'idée de mettre les enquêteurs sur une fausse piste. En revanche, en passant à table, il déclare avoir fait la connaissance du groupe terroriste lors de fréquentes visites que lui rendaient les membres pour lui confier la réparation des armes. D. B. est en fait connu dans la région pour être un excellent soudeur. Il lui arrivait souvent de réparer des armes à feu, particulièrement les fusils de chasse. Au fil du temps, il se découvre une autre vocation, celle de fabriquer des bombes artisanales. L'aveu fait par les deux mis en cause met les enquêteurs sur le chemin de la maison de D. B. où ils découvrent, en effet, 13 engins explosifs de fabrication artisanale, ainsi qu'un lot de matériel, accessoires et de munitions de différents calibres. De l'aveu même d'un des mis en cause, ces bombes devaient être acheminées vers Médéa pour être utilisées le jour des élections pour le renouvellement des APC et APW, soit le 29 novembre. Opérations kamikazes ou embuscades contre les forces de sécurité ? Toutes les hypothèses sont valables, bien que celles ciblant le jour J desdites élections soient plus privilégiées, compte tenu des tracts dont parlent certaines sources faisant appel aux citoyens de ne pas aller aux urnes. Des fetwas, selon toute vraisemblance, émanant de courants salafistes interdisent la participation massive au vote du 29 novembre. On apprend d'ailleurs que le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs a ouvert une enquête dans ce sens, sachant que des copies de ladite fetwa avaient été trouvées à l'intérieur des mosquées. D. B. à l'origine d'une agression à main armée contre un chauffeur de taxi à M'sila, qui l'a d'ailleurs reconnu au cours d'une confrontation, et D. K. ont été écroués par le procureur de la République. Quant à K. S., il a été placé sous contrôle judiciaire pour non-dénonciation. Cette affaire confiée au groupement de gendarmerie de M'sila en cache d'autres. ALI FARÈS