Il était environ une heure du matin, jeudi dernier, quand un violent incendie, dont l'origine n'est pas encore déterminée, s'est déclaré au niveau du marché de Volani, dans la périphérie sud de Tiaret, provoquant ainsi une consternation chez les locataires mis à néant ainsi que des riverains toujours émus par le choc. Le bilan est pour le moins dramatique quand on sait que la totalité des étals, voire 140 kiosques comprenant des marchandises estimées, selon certaines sources, à plus de deux milliards de centimes, ont été complètement ravagés. Cependant, les éléments de la Protection civile n'ont pu venir à bout de ces flammes géantes que trois heures après et ce, compte tenu de l'importance de l'incendie. De leur côté, les agents de permanence de la Sonelgaz ont aussitôt coupé l'alimentation électrique afin de parer au pire. “Seule notre foi inébranlable nous a permis de tenir le choc à la vue de notre marchandise, notre seule ressource, calcinée”, nous affirmera l'un des commerçants, les yeux rougis et la gorge nouée. S'agissant des raisons de l'incendie, certains les imputent à un court-circuit alors que d'autres font état d'un incendie purement criminel. Toutefois, une enquête est immédiatement diligentée par les services compétents. Au demeurant, certaines sources mettent en relief l'indemnisation des sinistrés à raison de 10 millions de centimes chacun alors que les intéressés ne voient cette somme que sous un angle de l'insuffisance caractérisée. “Parler d'une réparation matérielle de 10 millions veut tout simplement signifier que nous sommes soumis à la mendicité dans la mesure où la marchandise incendiée est très loin de ce montant”, dira l'un d'eux qui affirme que certains commerçants se sont approvisionnés la veille même de l'incident. Autrement dit, avec une telle somme, ces derniers voient mal comment redémarrer l'activité. Néanmoins, en marge de la visite spéciale qu'il a effectuée sur les lieux de l'incendie dans la matinée d'hier, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, a remis sur place un chèque libellé, dont on ignore le montant, au wali de Tiaret qui aura à prendre en charge le dossier. Le ministre n'est pas resté là puisqu'il a promis d'assister les familles touchées par le drame dans les démarches pour l'ouverture de droit à un micro-crédit, tout comme il avait signifié l'octroi des nouveaux locaux commerciaux situés au niveau de la cité Sonatiba au profit de ces dernières. R. SALEM