Les professionnels du logement et de l'immobilier se sont élevés, lors du 1er Salon du logement et de l'immobilier (Logimmo) clôturé lundi, contre la “désorganisation” qui marque, selon eux, cette activité et interpellent les pouvoirs publics pour réguler le marché et fixer les priorités. Du 22 au 26 novembre, les participants au salon ont eu toute la latitude d'exposer leurs problèmes relatifs notamment au financement bancaire, à l'accès au foncier, et à la disponibilité et le coût des matériaux de construction. Promoteurs et agents immobiliers ont soutenu que les deux professions vivaient une “anarchie“ et préconisent la professionnalisation de ces métiers par un relèvement du niveau d'instruction et la mise en place de mécanismes de régulation du secteur de l'immobilier. Actuellement, 3 300 agences immobilières activent légalement à travers le territoire national dont un millier d'adhérents à la FNAI, selon lui. Du côté des promoteurs immobiliers, les problèmes sont divers, selon plusieurs membres de l'UNPI pour qui la profession est “parasitée par des intrus, sans qualification ni moralité“. Parmi les problèmes que rencontrent les promoteurs immobiliers, figurent le manque d'assiettes foncières, les coûts élevés des matériaux de construction souvent importés, la lenteur de l'administration dans l'obtention des permis de construire et dans le transfert de propriété (les terrains sont souvent acquis auprès de particuliers), ainsi que les obstacles posés par les banques dans l'octroi de crédits d'investissement. Tous ces facteurs, relève-t-on, ont forcément des répercussions sur le coût du logement à cause du rallongement des délais de réalisation et des surcoûts correspondants. Pour les prix des terrains, la fourchette varie amplement d'une wilaya à une autre oscillant entre 490 DA et 2 000 DA le m2, après abattement, tandis que certains promoteurs ont recours à la “rénovation du promotionnel“ qui consiste à racheter le vieux bâti, le démolir et reconstruire sur le site. Par ailleurs, a-t-on signalé, beaucoup d'entreprises de construction se sont reconverties dans la promotion immobilière, un marché plus lucratif. Dans le cadre du programme public de un million de logements sur cinq ans, les promoteurs privés intervient à 70% dans la formule du logement social participatif. Environ 4 000 promoteurs immobiliers sont enregistrés au niveau national dont quelque 1 500 affiliés à l'UNPI. Quelque 13 000 promoteurs immobiliers sont enregistrés au Centre national du registre de commerce mais seulement 960 sont adhérents au FGCMPI où 1 829 projets sont, à ce jour, inscrits. La prochaine édition du Salon du logement est programmée pour novembre 2008.