Le président de l'association El Mouloudia, Sid Ahmed Kercouche nous a fait savoir, lors d'une rencontre improvisée, que son objectif est de mettre en œuvre un projet à même de permettre de passer à une étape plus importante et plus intéressante qui consiste à professionnaliser le club. “Il faut savoir comment sortir de cette gestion ordinaire du football national. Il existe cinq ou six clubs en Algérie qui ont les moyens de hisser le niveau et de ce fait permettre à notre football d'être plus performant dans tous les domaines et parvenir à suivre le chemin des grands clubs mondiaux. Il faut simplement voir comment sont gérés les clubs voisins, à l'image du Raja de Casablanca, l'ES Tunis et autres Olympique de Marseille. Nous œuvrons pour mettre rapidement le club dans un environnement professionnel digne de ce nom. Cela ne se fera pas sans concevoir une autre vision de gestion. À cet effet, nous travaillons pour accélérer le processus qui va nous permettre de mettre le club dans un système de société par action (SPA)”, a insisté notre interlocuteur. Le président Kercouche assure que son équipe travaille dans ce sens depuis son installation à la tête de l'association El Mouloudia. “Trois multinationales qui travaillent avec les grandes équipes du football mondial ont déjà émis le vœu de collaborer avec notre équipe. Cependant, avec l'état actuel de la gestion, elles se montrent réticentes. Ce sont des sociétés qui prônent l'investissement et turnover, c'est-à-dire investir dans un domaine qui reste rentable", ajoute-t-il. Le boss du Mouloudia est allé encore plus loin dans son projet. Il assure que si le MCA parvient à se reconvertir en SPA, plusieurs choses seront revues. “Par exemple, nous allons re-négocier les droits de télévision. Il n'est pas normal de recevoir le même montant que d'autres équipes qui sont loin d'avoir le même engouement populaire que le MCA. Il se pourrait aussi que le club se dote de sa propre télévision, si l'Etat ouvre le champ télévisuel. Mais pour parvenir à ses desseins, il faut procéder à plusieurs démarches. D'abord, nous avons installé un comité ad hoc pour l'assainissement financier. Nous œuvrerons ensuite pour la récupération de notre sigle qui constitue une source de rente très importante. Le tout sera débattu dans une assemblée générale extraordinaire”, a souligné Kercouche. Cependant, il est clair que ce genre d'action ne se fait pas du jour au lendemain, et à la question de savoir quel temps donne-t-il à cette opération pour qu'elle soit concrétisée dans la réalité, sachant qu'il ne reste que six mois avant l'expiration du mandat de l'actuelle direction, Kercouche s'est montré rassurant. “Il faut poser les premières bases. On le fait pour le Mouloudia, maintenant s'il arrive qu'on ne soit pas reconduit, il faut que les nouveaux responsables trouvent une assise qui leur permettra de poursuivre le travail”. Par ailleurs, le président du Doyen met en exergue le problème qui subsiste au niveau du club, à savoir l'absence de l'outil du travail. Il a tout de même révélé que la direction du club réceptionnera “à la fin du mois de janvier le stade d'El Mokrani qui permettra au moins aux jeunes de trouver un lieu pour s'entraîner. Nous sommes aussi dans l'attente du stade Ferhani. On nous a promis qu'il serait prêt avant la fin de l'année prochaine”, nous a-t-il déclaré, avant d'ajouter que le MCA aura d'un des deux stades en projet dont bénéficiera Alger. “Sinon, qu'on nous donne un terrain pour construire notre propre stade. Ce sera réalisable avec nos partenaires et des investisseurs qui sont prêts à aider le club pour la réalisation de ce projet”, martèle-t-il. Concernant l'histoire de la fameuse lettre qu'il avait envoyé à la LNF autour e l'affaire Bourahli, Kercouche a tenu à démentir toutes les informations colportées sur lui. “Certains ont tendance à créer un problème entre moi et Bourahli ainsi que Allik. Je dirai simplement que la lettre que j'ai envoyée à la ligue fait état de mon souci de préserver l'intérêt de mon club seulement. Je n'ai nullement l'intention de nuire à quiconque”, conclut-il. Malik A.