Recul n Au lendemain d'une assemblée générale élective houleuse et avortée, le Mouloudia d'Alger s'est réveillé avec la gueule de bois des mauvais jours, mais surtout sans président et dans le flou. Au moment où la majorité des clubs a repris le chemin des entraînements et que certains, comme l'USM Annaba, sont déjà en stage d'intersaison à l'étranger, au Mouloudia d'Alger, c'est le grand flou après une assemblée générale élective houleuse qui n'est pas allée jusqu'au bout puisque les membres de l'AG n'ont pas pu élire un nouveau président, ni un nouveau comité directeur. Les deux candidats en lice pour prendre les rênes du club, en l'occurrence Ahmed Gaceb et Sid-Ahmed Kercouche n'ont pas pu cacher leur déception après tout ce qui s'est passé en cette chaude et moite soirée du 22 juillet et qui contraste avec la qualité des deux hommes et de leur attitude élégante lors des travaux de cette assemblée générale. Il faut reconnaître que Gaceb et Kercouche ont tout fait, à travers leurs comportements respectifs, d'apaiser la tension qui régnait dans la maison de jeunes El-Hadj M'hamed-El-Anka de Hammamet, et de tirer les débats vers le haut. Hélas, leurs tentatives se sont avérées vaines et ce fut l'impasse. Au lendemain de ce mauvais épisode dans la tumultueuse vie du Doyen, tous les regards se retrouvent de nouveau braqués sur la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger qui devrait trancher sur la suite à donner au dossier MCA, ou plus précisément de l'association El-Mouloudia puisqu'il s'agissait de l'AGE de cette association. Si dans le camp Kercouche, le report des élections est perçu comme une véritable victoire sur le camp adverse et sur la tentative de marginaliser les membres bienfaiteurs du club, dans le clan Gaceb on appréhende le retour d'un autre directoire. C'est ce qui se dit dans les coulisses, à moins que d'autres pistes ne soient creusées. Ainsi, on a évoqué hier, selon certaines indiscrétions, un directoire composé des deux candidats (Gaceb et Kercouche) et d'un comité directeur moitié-moitié : quatre membres de chaque camp. Mais on imagine d'ores et déjà une cohabitation très difficile, compte tenu des divergences entre les deux clans et les conflits qui peuvent surgir. L'idée de mettre en place une commission de recours qui étudierait les dossiers de recours introduits par les membres bienfaiteurs déjà admis au sein de l'AG lors de l'assemblée générale extraordinaire pour l'amendement des statuts est également dans l'air. Cette commission devrait, avec la collaboration de la Djsl, assainir la liste des membres de l'AG avant de passer de nouveau aux urnes dans les prochains jours. D'autant que la commission de candidature s'est révélée incompétente pour régler cet épineux problème qui s'est avéré le point de blocage de l'AGE. La tutelle, qui a brillé jusqu'à maintenant par son incohérence à traiter ce dossier, doit, de son côté, tenir et revenir à la conformité des textes de lois et à une lecture correcte des statuts de l'association El-Mouloudia (qui vient de changer de statuts, passant d'une entité culturelle à sportive) afin de mettre fin à la cacophonie et amorcer un retour rapide à la légalité pour ce club. L'équipe de foot dans la tourmente l Le temps presse et l'équipe fanion, objet de désir des supporters et des dirigeants de tout bord, doit reprendre le chemin des entraînements dans la sérénité et doit être fixée sur l'effectif qui la composera et le staff technique qui la drivera pour la prochaine saison. Sachant au passage que les membres sortants de l'ex-directoire font de leur maintien une condition pour préserver l'équipe et ses cadres et en même temps un moyen de pression puisque, selon eux, le sort de presque tous les joueurs et des recrues est lié aux leurs. C'est dire la complexité de la situation dans ce club qui mérite qu'on s'y attarde un peu plus pour régler ses problèmes une fois pour toutes, en attendant de statuer sur le fait qu'il existe deux entités avec le même sigle et les mêmes couleurs et qui s'appellent Mouloudia d'Alger. Vraiment un club à part.