L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) a réuni des experts issus d'organismes nationaux et ceux d'autres pays pour débattre des fondements de la TNT et de l'aspect relatif au système technologie et spectre. Il nous faudra patienter encore jusqu'en 2009 pour que les foyers algériens bénéficient enfin de la Télévision numérique terrestre (Tnt). Les estimations donnent le pourcentage de 70% en termes de couverture pour les débuts pour atteindre en 2015 une couverture de 95% de la population. L'analogique sera ainsi amené à disparaître de lui-même, puisque les émetteurs ne seront plus disponibles sur le marché pour longtemps. D'ici là, il faudra absolument approfondir les fondements de la TNT et débattre des aspects techniques tels que les systèmes de transmission numérique, les technologies DVB-H et les questions relatives au spectre. Il est question d'examiner aussi les aspects juridiques à savoir les lois liées à l'activation de la transmission numérique terrestre et les lois organisationnelles des services à valeur ajoutée. Raison pour laquelle il n'est pas fortuit que l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) soit à l'origine des deux jours de séminaire qui ont débuté, hier, à l'hôtel El-Aurassi regroupant des experts nationaux et ceux venus de l'Arabie Saoudite, Bahreïn, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Liban, le Maroc, Oman, la Palestine, la Tunisie, le Soudan, la France, la Belgique et la Suisse. Mais que signifie donc la TNT ? L'appellation “Télévision numérique de terre (Tnt)” recouvre une mutation technologique qui étend le principe de la numérisation du signal à sa diffusion par voie terrestre, sur le modèle utilisé par les réseaux câblés ou les bouquets satellitaires. En d'autres termes, c'est un mode de diffusion terrestre dans lequel les signaux vidéo, audio et de données ont été numérisés, puis ordonnés dans un flux unique, avant d'être modulés puis diffusés, donc transportés jusqu'au téléspectateur via les ondes électromagnétiques. Outre, les qualités d'images et de son reconnu au numérique, la TNT permet la multiplication du nombre de chaînes émises par voie hertzienne terrestre. Alors qu'en mode analogique, seules quelques chaînes sont censées être réceptionnées en mode numérique, les réseaux de fréquences autorisent la réception d'une trentaine de services de télévision à vocation nationale. Reste à savoir comment la chose est envisagée dans un pays où le champ audiovisuel reste totalement verrouillé ! Un pays où on aspire juste à quelques chaînes hertziennes et où le rêve de la TNT n'est pas encore formulé ! Les décideurs restent cependant très optimistes et s'accordent à dire que l'Algérie a enregistré de grandes avancées dans le domaine dépassant ainsi le stade de la réflexion. Une démarche qui s'est déjà traduite par l'installation par la télédiffusion algérienne de deux stations pour la diffusion numérique ; la première à Bouzaréah et la seconde à Bordj El-Bahri. Et c'est d'ailleurs dans cet esprit que s'inscrit l'ARPT qui tient ce séminaire en collaboration avec l'Union internationale des télécommunications (Uit) notamment son bureau régional et de développer les questions qu'engendre la TNT actuellement avec toutes ses déclinaisons technologiques à l'instar de la DVB-H (TNT sur téléphone portable) Nabila Saïdoun