l K. H., un jeune de 30 ans ne s'imaginait pas qu'en voulant un jour rejoindre l'Espagne via le Maroc, il allait vivre des moments cauchemardesques. Le 19 novembre dernier, il entre en effet sur le territoire marocain à partir de la ville frontalière Mersat-Ben-M'hidi où il se rend vers Saïdia puis Ahfir et Nador pour se présenter aux services de sécurité marocains dans le but d'être remis à la disposition des gardes-frontières algériennes. Il n'en fut rien de son idée, le jeune K. H. s'est retrouvé dans une cellule à Nador en compagnie de six Marocains qui ont essayé d'attenter à sa pudeur. Il se défend bec et ongles. Il est transféré vers une autre cellule individuelle où il n'est alimenté qu'avec de l'eau. Au bout de quelques jours, il se rend compte que ses facultés mentales baissaient au fur et à mesure qu'il consommait l'eau qu'il finit d'ailleurs par suspecter. Il s'avérera par la suite que des gouttes de neuroleptiques étaient constamment ajoutées à l'eau qu'il buvait. K. H. n'était pas au bout de ses peines, profitant de son état à demi-conscient, il est abusé plusieurs fois. Durant quatre jours, il vivra l'enfer. Ce n'est que le 23 novembre qu'il put retrouver sa liberté en même temps que 19 autres Algériens retrouvés par les services de sécurité au niveau du poste frontière Akid-Lotfi. La victime a été soumise à l'examen d'un médecin spécialiste qui confirma l'état de détérioration mentale occasionnée par l'ingestion desdits neuroleptiques. Il fut remis à un membre de sa famille le même jour. R. N.