Nombreux sont certainement nos lecteurs qui ont reçu à domicile la visite de beaux garçons ou de belles filles proposant des produits de marque Chanel à des prix défiant toute concurrence. Gageons aussi que certains sont tombés avec une facilité déconcertante devant les beaux parleurs vantant la qualité du parfum de notoriété mondiale. Les représentants qui font du porte à porte (des étudiants triés sur le volet) proposent des ventes promotionnelles pour le prix de 6 500 DA le flacon de 100 ml avec en prime un cadeau. Ces jeunes, recrutés par une boîte spécialisée plutôt dans la publicité, ont reçu auparavant des cours accélérés en marketing et sont payés au pourcentage des ventes réalisées. Agissant sur renseignement, les services de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger ont filé l'un des (faux) représentants de Chanel pour le surprendre en flagrant délit de publicité mensongère. Il racontera en effet qu'il a accepté ce job pour arrondir ses fins de mois. L'enquête menée profondément découvre que les produits, notamment du parfum, sont achetés chez un grossiste du fameux marché d'El-Eulma, connu sous le nom de Dubai. Le parfum en question n'est en réalité qu'une solution aqueuse où baignent des ingrédients d'origine inconnue et même douteuse. Quant au gain qu'en tirent les trafiquants, il est tout bonnement multiplié par dix par rapport au prix d'achat ne dépassant pas 600 DA le flacon. Le propriétaire de la marque déposée a été avisé. Le commun des mortels se demandent que font les services compétents tels les douanes et les impôts devant ce genre de trafic. Dans cette affaire qui n'est pas encore close, quatre individus ont été arrêtés dont le directeur de la société activant sans registre de commerce conforme à ce commerce. Les mêmes services de la sûreté de wilaya d'Alger ont pu arrêter à temps l'activité criminelle dont se sont rendus coupables des commerçants n'ayant aucune conscience. Ces derniers dont l'identité ne peut être révélée pour le moment, en raison de l'enquête toujours en cours, s'apprêtaient à écouler 10 tonnes d'un produit périmé destiné à la fabrication de produits de première nécessité. Il s'agit d'une graisse entrant notamment dans la fabrication de gâteaux, chocolat et friandises. Des produits alimentaires de large consommation. La marchandise avariée a été totalement saisie. A. FARÈS