La victoire face à l'ASO Chlef a fait plaisir à toute la famille des Vert et Rouge de la Soummam, à leur tête le boss Boualem Tiab. En effet, malgré son état de santé, le président de la JSM Béjaïa n'arrête pas de s'investir pour permettre à son club d'aller de l'avant. Dans cet entretien-bilan, il nous parle des prestations de son club et des perspectives d'avenir de son team. Il évoque avec nous la Coupe de la CAF et ses retombées et met le doigt sur le manque d'infrastructures à Béjaïa qui perturbe énormément les différentes catégories dont dispose son club. Liberté : Quel bilan faites-vous des résultats réalisés par votre club ? B. Tiab : C'est un bilan favorable après notamment une mauvaise préparation d'intersaison en Tunisie. Ce qui nous a beaucoup perturbés durant plusieurs semaines où nous avons enregistré de mauvais résultats. Il y a également le choix de l'entraîneur étranger qui n'était pas de niveau. Tous ces paramètres ont fait que nous avions énormément piétiné. À présent, tout est rentré dans l'ordre et le travail accompli commence à porter ses fruits. Justement, que pensez-vous du travail de Khezzar ? On ne s'est pas trompé sur lui. C'est un coach qui est sûr de ses capacités. Courageux, il se défonce dans son boulot. Il a un très bel avenir et il est en train d'accomplir du bon travail à la JSMB. Allez-vous renforcer le staff technique ? Pas question. Le staff actuel fait un travail remarquable et il a toute notre confiance. Nous avons de jeunes entraîneurs compétents et nous les laissons travailler. Le mercato approche. Allez-vous recruter des joueurs ? Nous allons nous renforcer avec deux milieux de terrain uniquement et, d'ailleurs, nous sommes en pourparlers avec eux. Ce sera des joueurs locaux et pas des étrangers car on s'est toujours trompé sur ces derniers. Sinon, notre effectif est riche. Nous faisons donc confiance à l'ossature en place. Vous venez de tomber sur un dur morceau en Coupe de la CAF. Quelle est votre impression ? Exactement. Sfax (Tunisie) est une grande équipe très expérimentée. Nous jouerons pour la première fois cette compétition, à nous d'être à la hauteur. Les joueurs sont décidés à honorer la ville et le foot national durant ce match. La Coupe de la CAF nécessite des moyens. Comment allez-vous procéder ? Vous savez, le déplacement en Tunisie, nous le ferons par route quelques jours avant la date du match. Sur le plan des moyens, le wali de Béjaïa nous a promis de nous aider pour cette Coupe de la CAF. Je suis optimiste. Parlez-nous des aides et autres sponsors ? Pour l'instant, il y a Cevital, CSC, Soummam et Aigle Azur. Nous attendons les aides de Sonatrach et Sonelgaz mais également les promesses d'Ifri. Vos joueurs rencontrent des difficultés pour s'entraîner. Comment allez-vous résoudre ce problème ? C'est incroyable comme problème. Vous savez, les deux stades de l'Opow sont détériorés et celui de Benallouache est surexploité. Ce qui nous oblige à nous entraîner dans des salles pour une équipe de l'élite. Je me demande que fait la DJS. Pour votre connaissance, nous avons plus de 300 enfants qui n'ont même pas où s'entraîner. Il y a nos jeunes catégories qui reçoivent à Akbou faute de stade à Béjaïa. C'est inadmissible, le problème d'infrastructures se pose à Béjaïa mais, apparemment, personne ne s'en soucie. Comment vous voulez former des jeunes dans ces conditions ? En tout cas, on a fait un rapport dans ce sens au ministère de la Jeunesse et des Sports pour attirer l'attention. Que diriez-vous pour conclure ? Que les gens aident leur club qui est désormais sur la bonne voie. Joueurs, staff et dirigeants sont plus que jamais mobilisés pour donner une très bonne image du club durant le championnat mais aussi en Coupe de la CAF.