Alors que l'arbitre émirati s'apprêtait à siffler la fin du match, Bilel Dziri, dans l'une de ses multiples actions, hérite d'une balle sur le flanc gauche. Il feinte son vis-à-vis, fixe le gardien de but puis lifte un tir qui est allé s'écraser sur la transversale. C'est la grosse déception chez les joueurs et toute la communauté algérienne présente au stade Army Staduim du Caire qui ont tous souhaité que cette jolie action soit concrétisée par un but et, de surcroît, inscrit par le meilleur joueur de cette dernière décennie. Tout le monde ne cessait de répéter : “Et si la balle de Dziri n'avait pas heurté la barre transversale !” II est vrai que l'Usmiste a joué de malchance, car il aurait pu offrir une qualification prématurée à son équipe si son action avait fini au fond des filets. C'était peut-être la seule et unique occasion du match qui a été, de l'avis des présents, tout juste moyenne. Les “militaires” d'El Djeïch étaient condamnés à gagner ce match pour rester en course pour la qualification, car la défaite signifierait l'élimination, surtout après l'échec concédé face aux Syriens lors de la 1re journée de cette poule. Ils avaient donc cette pression sur les épaules qu'il fallait gérer. M. Youcef Talaât, le coach de cette équipe, nous a affirmé la veille que “la défaite est interdite pour mon équipe”. Pour sa part, l'USMA est venue au Caire pour consolider sa position de leader de ce groupe, elle avait cet avantage de jouer sans pression, notamment après sa victoire face au CRB la veille du départ vers l'Egypte qui a conforté les joueurs dans leur conviction. Mustapha Aksouh nous révélait : “Mon seul souci est la fraîcheur physique que je crains.” Ce sont là les deux principaux paramètres qui ont caractérisé la rencontre entamée sur les chapeaux de roues par les locaux qui ont d'emblée mis la pression sur la défense bien inspirée par la paire Hamdoud-Moncharé. Dès la 3e minute, Hacen Moussi s'illustre d'une jolie tête qui effleura les bois de Chouih, auteur d'un très bon match. S'ensuit une multitude d'occasions sans pour autant constituer un réel danger. Durant ce sale quart d'heure, les camarades de Achiou ont subi le match. Par la suite, ils ont quitté leur zone pour aller un peu plus vers l'avant. Ce diable de Dziri mit le gardien Ouaal Khalifa en difficulté sur un coup franc direct des 30 mètres. Au fur et à mesure, les Usmistes gagnent du terrain et de confiance. Par la suite, le manque de soutien aux deux attaquants de pointe, Doucouré et Bourahli, fut fatal. En possession de balles à plusieurs reprises, ils n'ont pas trouvé le soutien nécessaire, car Achiou, censé le faire, joua un peu en arrière pour la récupération ; Ghazi a réussi à distiller des balles en profondeur, mais en vain. L'absence de Ammour s'est faite sentir, car c'est à lui qu'échoyait ce rôle. Enfin ! Les Algériens ont su terminer la première mi-temps sans trop de dégâts. En seconde période, les choses se sont nettement améliorées ; l'USMA posa le ballon par terre et pratiqua un beau football qui souleva l'admiration et le respect des 14 000 supporters, pour la plupart des militaires. Les locaux tentèrent le tout pour le tout sans parvenir à trouver la faille. Au contraire, ce sont les nôtres qui ont raté le KO sur cette action collective bien menée par Achiou qui sert bourahli en pivot. Celui-ci, à son tour, remet le cuir à Dziri d'un tir instantané, rasant le montant droit (81'). Même les changements opérés par les deux coachs n'apportèrent rien de nouveau. Ainsi, sur un score vierge, l'arbitre, M. Mohamed Omar des Emirats arabes unis, renvoya définitivement dos à dos les 22 joueurs dans un fair-play total qu'il faut mettre en exergue, car les matchs entre les deux pays ont toujours été passionnés. L'USMA empoche donc un point précieux qui lui permettra de négocier les deux prochaines sorties en toute sérénité. R. A.