La Fédération internationale de football (Fifa) pourrait décider de restreindre le nombre d'étrangers dans les clubs lors de son congrès l'année prochaine, a indiqué hier son président Sepp Blatter. Des discussions sont en cours, a-t-il insisté, car “il faut maintenir, si ce n'est l'identité locale, du moins l'identité nationale des clubs”. “Il faut ouvrir la porte aux joueurs étrangers mais pas au point de perdre son identité”, a expliqué Blatter lors d'une conférence de presse en marge du Mondial des clubs. Le Suisse a souligné qu'il avait évoqué cette question il y a plusieurs années déjà mais qu'elle n'émergeait réellement que maintenant car certains pays ont attribué leurs récents échecs au nombre important d'étrangers dans leur championnat. Le comité stratégique de la Fifa a étudié ce problème et “va proposer une solution”, lors de son congrès à Sydney, à la fin du mois de mai, a-t-il précisé. Blatter a estimé qu'une décision sur ces restrictions “pourra, sera, ou devra être acceptée lors du congrès de la Fifa”, avant d'ajouter que plusieurs gloires du football, comme Franz Beckenbauer, Johann Cruyff et Michel Platini, actuel président de l'UEFA, travaillaient “dans la même direction”. Il s'est également dit “satisfait” du déroulement du Mondial des clubs, qui verra s'affronter, demain en finale, Boca Juniors et l'AC Milan, le club italien étant cité en exemple sur la question de l'identité. Selon lui, en dépit de ses nombreuses stars étrangères, en premier lieu le Brésilien Kaka, l'équipe lombarde comptait six joueurs italiens au coup d'envoi de sa demi-finale, remportée face aux Japonais d'Urawa Red Diamonds (1-0). Il a, par ailleurs, fait remarquer que les autres participants à cette compétition n'alignaient pas plus de deux ou trois joueurs étrangers sur la pelouse en même temps.