Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon se rendra en Algérie demain, a-t-on appris hier de source onusienne à Alger. Cette visite, qui n'était pas à l'ordre du jour, intervient une semaine jour pour jour après les attentats suicide perpétrés par le GSPC à Alger et ayant visé le siège du Pnud à Hydra et le siège du Conseil constitutionnel. Le timing de ce déplacement onusien se veut aussi une marque de soutien inconditionnel à l'Algérie dans son combat contre le terrorisme international. Le secrétaire général des Nations unies, qui sera reçu par le président Bouteflika, ne manquera certainement pas, ajoutent les mêmes sources, de réaffirmer au gouvernement ainsi qu'au peuple algérien endeuillé par les attentats suicide du 11 décembre la disponibilité de la communauté internationale à redoubler d'efforts afin de venir à bout d'un phénomène dévastateur qui n'épargne désormais personne ni aucun pays dans le monde. Il s'agira aussi très probablement de discuter avec les autorités algériennes de la reprise dans les brefs délais des activités onusiennes et dans ce cadre, il est plus nécessaire de trouver un nouveau siège qui accueillera le Pnud et le HCR. Au-delà de la condamnation de l'acte terroriste, les Nations unies considèrent que les attentats d'Alger sont les plus sanglants perpétrés ces dix dernières années. Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé au lendemain du drame du 11 décembre de renforcer les mesures de sécurité autour de leur représentation à travers le monde. Il faut savoir que Ban Ki-moon a dépêché à Alger jeudi dernier soit deux jours après les attentats l'administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), M. Kamel Dervis qui est également chargé de la sécurité au sein de l'organisation onusienne. À cette occasion, M. Dervis avait déclaré que l'Algérie est un “partenaire important” pour l'ONU. “Nous attachons une grande importance à notre partenariat avec l'Algérie et à son apport au système des Nations unies, notamment dans sa participation aux grands débats internationaux”, avait-il indiqué, lors d'une conférence de presse, avant de condamner le double attentat du 11 décembre. “Je partage la douleur des citoyennes et citoyens algériens qui ont été frappés par ces évènements (dont) des collaborateurs de l'ONU et du Pnud, en particulier”, avait souligné M. Dervis au terme de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à la résidence El-Mithaq. M. Dervis a cependant avoué avoir des difficultés à trouver les mots pour exprimer ses sentiments et sa souffrance sur un acte dirigé contre des gens, dont une très grande partie sont des Algériens et Algériennes, qui œuvrent dans la lutte pour le développement, la solidarité humaine et contre la pauvreté. Il avait également affirmé que le travail commun de l'Algérie et des Nations unies contre la pauvreté et pour le développement doit continuer. Qualifiant l'Algérie de “grand pays d'Afrique, du monde musulman et de la Méditerranée”, il a rappelé, que l'Algérie “a été historiquement un pays phare du développement pour la libération des pays colonisés”. Les Nations unies ne fermeront pas leur ambassade à Alger. C'est en fait le message principal délivré par M. Dervis. “Il n'y pas une intention de réduire l'effectif”, ajoutant qu'au contraire, il y a une coopération sud-sud importante, et nous aimerons augmenter notre travail en Algérie qui va être repris dans quelques jours. Ban Ki-moon dévoilera très probablement demain les nouvelles intentions de son organisation pour l'Algérie. Amine Allami