La confiance de l'ONU n'est pas ébranlée.Bien au contraire, elle s'est renforcée malgré les horribles attentats d'Alger du 11 décembre dernier, qui ont ciblé les deux organismes de l'ONU (le HCR et PNUD) ainsi que le siège du Conseil constitutionnel. Le soutien des Nations unies à l'Algérie s'est matérialisé par la visite de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, mardi dernier en Algérie. Plus qu'un soutien c'est un engagement qu'il a pris pour que le travail reprenne normalement dans les prochains jours. A l'issue de sa visite, Ban Ki-moon a animé un point de presse lors duquel il a clairement souligné que " toutes les agences relevant des Nations unies en Algérie vont continuer leur travail ". C'est d'ailleurs la meilleure réponse aux terroristes qui ont commis leur forfait en tuant des innocents. Mieux encore, le secrétaire général de l'ONU a tenu à réaffirmer la solidarité des Nations unies avec le peuple algérien dans " sa tâche noble", a-t-il souligné. Ban Ki-moon s'est montré catégorique quant à la nécessité de renforcer la collaboration pour lutter contre le terrorisme transfrontalier. Le secrétaire général de l'ONU a souligné que le terrorisme n'est pas un phénomène propre à un Etat ou à une région déterminée, " mais il s'agit d'une menace globale nécessitant un effort global et concerté de toute la communauté internationale ". Dans le même sillage, Ban Ki-moon a tenu à indiquer que le terrorisme est " un phénomène inacceptable, un crime contre l'humanité et ne sera jamais justifié ", soulignant au passage " l'importance d'une lutte pour l'éradiquer ". Le SG de l'ONU propose même " une convention globale de lutte contre le terrorisme". A cet effet, il a rappelé la stratégie globale des Nations unies établie dans la lutte contre le terrorisme. A propos d'une éventuelle définition du terrorisme de la part de la communauté internationale, Ban Ki-moon a indiqué que " le temps n'est pas opportun " pour parler d'une définition " exacte " de ce phénomène. Un phénomène qui a engendré " beaucoup de souffrances à la communauté internationale " a-t-il précisé. Ban Ki-moon, qui s'est rendu sur les lieux des attentats terroristes, s'est dit " encore sous le choc ". Il a indiqué, par ailleurs, que les deux attaques terroristes perpétrées contre les sièges des agences de l'ONU à Hydra et celui du Conseil constitutionnel représentent " un drame immense " vécu par l'Algérie et l'ONU. " Nous ne sommes pas intimidés par les attentats terroristes, toutes les agences de l'ONU vont continuer leur travail en Algérie ", a encore affirmé Ban Ki-moon. Par ailleurs, l'Assemblée générale des Nations unies a observé, mercredi, une minute de silence à la mémoire des victimes de ces attentats terroristes. Cet hommage a été rendu à l'occasion de la commémoration de la session spéciale sur les enfants. A cette occasion, Ban Ki-moon s'est adressé en direct à l'Assemblée générale par message vidéo, depuis Bali (Indonésie) où il se trouvait pour participer aux travaux sur les changements climatiques. Dans son message, le secrétaire général de l'ONU a exprimé ses condoléances au peuple et gouvernement algériens et dénoncé les actes terroristes. Il n'a pas omis d'appeler l'Assemblée générale à rester unie, à condamner collectivement cet acte et à travailler ensemble pour traduire leurs auteurs devant la justice.