Les fuites d'eau constatées dans le barrage de Béni Haroun dans la wilaya de Mila “ne représentent aucun risque pour la population locale”, a confirmé hier à Alger un panel d'experts étrangers après une visite effectuée à cet ouvrage. Les zones de Sidi-Khelifa et de Aïn Ettine dans la wilaya de Mila, qui sont traversées par le tunnel de transfert du barrage, avaient connu la semaine dernière une série de secousses telluriques conduisant le ministère des Ressources en eau à arrêter temporairement le pompage à partir de la station de Douar El-Bidi pour vérifier si l'activité sismique de la région avait eu un impact sur le système, rappelle-t-on. Reçus par le ministre en charge du secteur, M. Abdelmalek Sellal, ces experts, au nombre de six, ont conclu que ce barrage “était bien sécurisé”, tout en ajoutant que ce dernier “ne présentait aucun risque pour la population locale en aval du fait que le débit actuel des fuites est admissible et contrôlable”. Ces experts venus de France, de Suisse et de Belgique, et qui sont mondialement reconnus en barrages, géomécanique et géologie, ont jugé, cependant, que “des actions curatives complémentaires” étaient indispensables en vue de l'hiver 2008-2009 pour pouvoir exploiter normalement le barrage. À cet effet, ils ont proposé l'étanchement de la fondation de l'ouvrage pour atténuer les fuites d'eaux et le drainage de ces eaux.