Les étudiants de l'université de Skikda, qui habitent la périphérie, soulèvent le problème de l'insuffisance de transport universitaire et les dysfonctionnements de sa gestion. “Ces bus sont faits pour le transport des étudiants ou pour les travailleurs ?” s'interroge une jeune étudiante. Selon ses dires, les chauffeurs donnent la priorité aux travailleurs qui occupent les places assises avant même l'arrivée du bus au lieu de départ. Les bus qui démarrent de Filfila, par exemple, font une quinzaine d'arrêts avant leur arrivée à l'université. Au bout du 3e ou 4e arrêt, ils affichent complet et les autres étudiants, particulièrement ceux du centre- ville, n'ont qu'à prendre les bus privés pour rejoindre l'université. Ces étudiants soulèvent également le non-respect des 15 minutes d'attente des horaires de départ, particulièrement lors des sorties de cours aux heures de pointe. Le plus curieux, nous lancera un autre étudiant, est que “ces chauffeurs, qui ne respectent nullement les horaires de départ, les respectent par contre scrupuleusement lorsqu'ils permettent aux étudiants de monter dans les bus.” Qu'il pleuve ou qu'il vente ou sous un soleil de plomb, les chauffeurs ne laissent les étudiants monter qu'un quart d'heure avant le départ, alors que les aires de stationnement sont dépourvues d'abribus. Une révision de l'état des lieux s'impose donc, avec en sus, un peu de respect pour les usagers. A. Boukarine