Après avoir été contraint au banc de touche depuis quelques semaines déjà, l'ex-Annabi, Adlane Bensaïd aura pris une sacrée revanche sur le sort et l'adversité puisqu'il aura été finalement l'artisan de cette précieuse victoire qui permet donc à la JS Kabylie de conforter son fauteuil de leader et de s'assurer le titre symbolique de champion d'hiver. Face à une coriace formation bordjienne, la JSK aura été obligée de puiser au fond de ses tripes pour forcer la décision et se contenter finalement d'un tout petit but, malgré toute la cascade d'occasions de but gâchées durant toute la partie à l'image de ces deux penalties ratées en première mi-temps par Athmani (10') puis Meftah (25'). Il faut dire que dans la cage bordjienne, il y avait bien ce diable de Kial qui aura fait étalage de toute sa classe et surtout son expérience de gardien de but déjà bien connue. Mais si le capitaine bordjien aura découragé à lui seul toute l'attaque kabyle, il ne fit que retarder l'échéance, car la domination du leader kabyle était telle que la défense visiteuse aura pris eau de toute part. Si Kial fut battu une première fois sur un tête de Meftah, heureusement repoussé par le poteau (21'), il finira par savourer vaincu peu avant la pause par la faute de ce buteur racé nommé Bensaïd. Sur un débordement suivi d'un contre bien ajusté de l'international Meftah, Bensaïd, dos au but, réussit un retourné acrobatique en pleine lucarne (44'). C'était là un véritable coup de poignard contre la défense bordjienne car survenant juste avant la mi-temps, autrement dit à un moment crucial de la partie où l'espoir était réellement de mise dans le camp bordjien. Groggy, le CABBA a même frôlé le K.O. lorsque le même Bensaïd prenait de vitesse toute la défense visiteuse pour adresser un tir puissant à ras de terre qui ratait de par le montant droit des buts adverses (45'+2'). À la reprise, la JSK aurait pu tuer le match, à deux reprises, si le rapide Oussalah aurait mieux cadré ses deux tentatives pleines d'audace (51' et 57') mais ce fut, au contraire, l'ex-Mouloudéen Maouche qui faillit réussir le coup de théâtre parfait lorsqu'il surprit toute la défense kabyle au prix d'un tir soudain passé légèrement à côté (61'). Cette réaction du meneur de jeu bordjien sonna enfin le réveil du CABBA qui osa un peu plus en attaque, mais la défense kabyle fut d'une telle solidité que les attaquants bordjiens finiront par baisser les bras. Moussa Saïb procède alors à deux remplaçants judicieux en attaque où les deux attaquants de pointe qui s'étaient trop dépensés, en l'occurrence Saïbi suppléé par Dovicher (59') et Bensaïd par Amaouche (76'). Ce coaching remarquable aura secoué quelque peu le cocotier et les Canaris reprirent du poil de la bête et harcelèrent longuement le camp adverse sans pour autant doubler la mise. Pourtant, après un beau relais avec Demba, le capitaine Zafour parvenait à dribbler le gardien Kial, mais l'excellent stoppeur Ali Houari parvint à sauver les meubles (80') alors que Athmani tenta un slalom dévastateur, mais son tir bien enchaîné fut stoppé par Kial (81'). La plus belle action de cette fin de match fut à l'actif du remuant Derrag, qui fut à l'origine des deux penalties ratés par la JSK et qui s'illustra d'une reprise de tête plongeante qui passe juste au-dessus de la transversale sur un contre de Athmani (83'). Et à force de rater autant d'occasions en or, la JSK faillit même se brûler les doigts lorsque le remplaçant Bellil profita d'une passivité étonnante de la défense kabyle pour placer une tête rageuse qui donna bien des frisson aux milliers des supporters kabyles qui finiront par scander le fameux “bonne année, ya JSK” pour fêter tel qu'il se doit ce titre honorifique mais ô combien prometteur de champion d'hiver. Mohamed Haouchine Coulibaly arrive aujourd'hui C'est désormais officiel. La nouvelle recrue de la JSK, le défenseur malien Idrissa Coulibaly, est attendue aujourd'hui à Tizi Ouzou. “C'est un excellent défenseur polyvalent qui apportera un plus à la JSK même si un manager algérien lui a déconseillé de venir à Tizi Ouzou. C'est grave et scandaleux !”, nous a dit hier en fin de match le président de la JSK, Mohand-Chérif Hannachi. M. H.