Trois grands projets d'investissement, d'une valeur de 4 milliards de dollars, sont en voie de lancement. L'Egypte est incontestablement le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie, du moins en montants investis. Les chiffres annoncés par le directeur de la Division des investissements directs étrangers auprès de l'Agence nationale du développement de l'investissement, M. Djamel Zeriguine, lundi dans la soirée, lors de la deuxième session du Forum algéro-égyptien des hommes d'affaires, confirme la position de l'Egypte comme l'un des plus importants investisseurs étrangers hors hydrocarbures en Algérie. Depuis 2001, les opérateurs économiques de la République arabe d'Egypte ont investi 3,46 milliards de dollars dans divers projets. M. Djamel Zeriguine cite, entre autres, les télécommunications avec Orascom Telecom Algérie (98 milliards de dinars), 32,5 milliards de DA pour la reprise de la cimenterie de M'sila, 38,1 milliards de DA pour les deux lignes de fabrication de ciment blanc et gris à Mascara et, enfin, 74 milliards de DA dans la téléphonie fixe Lacom (partenariat entre Orascom et Egypt Telecom). Le président de l'organisme égyptien des investissements et des zones franches (GAFI), M. Assem Ragab, lui, évoque 30 projets, dont 25 projets totalement égyptiens et 5 autres en partenariat avec des entreprises algériennes ou autres partenaires étrangers, et qui, selon lui, ont permis la création de 5 278 emplois. Ces projets concernent les secteurs de l'industrie, de la construction et de l'immobilier, des télécommunications, de l'agriculture, du transport et du tourisme. L'Egypte renforcera encore davantage sa position du premier investisseur en Algérie, si l'on en croit les chiffres avancés par le directeur des Investissements directs étrangers. “Trois grands projets d'investissement hors hydrocarbures, d'un montant global estimé à 4 milliards de dollars”, sont sur le bureau de l'ANDI. M. Djamel Zeriguine affirme que les discussions “sont en très bonne voie”. Les trois projets concernent la production de rond à béton, dans la région de Bellara (Jijel), par le groupe Eez Industries, la reprise du projet de cimenterie dans la wilaya de Djelfa par le groupe Asec et, enfin, le projet Sorfert de partenariat entre Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants. Pour le premier projet, un protocole d'accord pour la réalisation d'une usine de production de rond à béton a été signé, le 15 octobre dernier, au siège de la wilaya de Jijel entre le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et le groupe industriel égyptien El-Ezz Steel. Le protocole prévoit la réalisation d'une usine devant produire quelque 1,5 million de tonnes par an d'acier destiné au secteur industriel et du bâtiment, pour un montant initial de 750 millions de dollars US qui sera augmenté ensuite de 500 millions de dollars. Concernant le second projet, il faut peut-être le rappeler, le groupe Asec a déjà décroché le droit d'achat des actions d'une cimenterie à Djelfa en 2006. Le coût de cet investissement est estimé à 413 millions de dollars, avec une capacité de production annuelle de 3,5 millions de tonnes de ciment et 3,3 millions de tonnes de clinker ; ce qui permettra de créer pas moins de 1 500 emplois dont 600 directs. Le troisième projet, un partenariat entre Sonatrach et Orascom, pèse 2,1 milliards de dollars d'investissement. Le projet a été validé récemment par le Conseil national de l'investissement, et la signature de la convention d'investissement aura lieu en 2008. Par contre, les investissements algériens en Egypte sont très modestes. À peine 84 millions de dollars, selon M. Assem Ragab. 12 petits projets ont été recensés dans les secteurs de l'industrie, des services, de la construction, du tourisme, de l'agriculture et les finances. Cette dynamique d'investissement n'est pas reflétée dans les échanges commerciaux. Les échanges commerciaux algéro-égyptiens dépassent 700 millions de dollars. L'Egypte veut faire mieux, d'autant qu'elle n'e xporte que pour 100 à 150 millions de dollars vers l'Algérie. Du coup, les opérateurs économiques égyptiens plaident pour l'exonération des droits de douanes pour les produits des deux pays. Meziane rabhi