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35% des investissements hors hydrocarbures inscrits sont en activité Alors que les opérateurs économiques nationaux ont investi près de 39 milliards de dollars
Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Les investissements nationaux accaparent une part importante des projets d'investissement déclarés auprès de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) depuis 2002 et ce, contrairement aux idées reçues selon lesquelles les nationaux investissent peu. Selon les chiffres avancés par le directeur général de l'ANDI, M. Abdelkrim Mansouri, relayés par l'APS, les investisseurs algériens ont inscrit auprès de l'agence près de 34 000 projets d'un montant global de 2 650 milliards DA, soit près de 39 milliards de dollars. Ces investisseurs, selon lui, sont des Algériens résidants, donc des nationaux. Ils représentent, ajoutera-t-il, 78% du montant global des projets inscrits et 98% du nombre total des projets déclarés auprès de cette agence d'investissements. Pour les non-résidants, le premier responsable de l'ANDI a avancé 32 projets pour un montant de 7,6 milliards DA. Les investissements en partenariat entre des sociétés algériennes et étrangères représentent, selon M. Mansouri, 254 projets pour un montant de 349,92 milliards DA (5,1 milliards de dollars). S'exprimant sur les investissements hors hydrocarbures effectivement réalisés et entrés en activité, le DG a indiqué que son agence a enregistré un montant global estimé à 20 milliards de dollars depuis 2002, soit 35% des projets inscrits. Ce qui représente 12 206 projets sur un nombre global évalué à 34 531 d'un coût de 3 397,1 milliards DA (près de 50 milliards de dollars). Cet écart entre le nombre des projets déclarés et ceux réalisés réellement s'explique, selon le DG de l'ANDI, par le long processus que nécessite l'acte d'investir : «L'acte d'investir est un processus long, nécessitant des opérations préalables à travers l'acquisition ou la location du terrain, la viabilisation, l'achat et l'installation des équipements, le recrutement et la formation du personnel.» En outre, il a souligné que le délai de réalisation varie entre trois et cinq ans selon l'importance du projet, précisant qu'une opération a été entamée récemment pour s'enquérir auprès des promoteurs des projets non encore réalisés des raisons du retard dans leur lancement. Le nombre d'emplois que devraient créer ces projets est estimé par l'agence à plus de 646 000. Sur un autre volet, les investissements étrangers n'ont consenti que 11 milliards de dollars, affirme l'ANDI. Au nombre de 588, ils se répartissent entre projets mixtes, avec des opérateurs algériens, et investissements directs étrangers (IDE). La première catégorie des investissements étrangers porte sur un nombre de 254 projets en partenariat pour un montant de 350 milliards DA (5,1 milliards de dollars). Quant aux projets inscrits dans le cadre des IDE depuis 2002 à fin 2007 auprès de l'ANDI, leur nombre est de 334 pour un montant de 397,6 milliards DA (5,8 milliards de dollars). Pour la répartition des projets par secteurs, M. Mansouri remarque que l'industrie vient en pole position avec un montant 6 milliards de dollars, suivie des télécommunications (2,3 milliards de dollars), des services (1,3 milliard de dollars), des BTPH (632 millions de dollars), du tourisme (382 millions de dollars), de la santé (88 millions de dollars) et de l'agriculture avec 29 millions de dollars. Selon l'ANDI, les pays arabes, en tête l'Egypte avec un montant de 2 milliards de dollars, devancent 38 autres nationalités d'Europe, d'Asie, d'Amérique, d'Australie et de multinationalités (projets impliquant plusieurs partenaires étrangers). Evoquant la question lancinante de l'amélioration du climat des investissements, M. Mansouri, qui a rappelé l'existence de 14 guichets uniques à travers le territoire national, a révélé que d'ici à fin 2008, 4 autres vont être créés à Biskra, Jijel, Bordj Bou Arréridj et Tamanrasset. Pour l'action à l'international de l'ANDI, dont les statuts permettent l'ouverture d'antennes à l'étranger, le même responsable a indiqué que, pour l'instant, cela n'était pas envisageable en raison des dépenses que ça induirait. Car, à ses yeux, le coût de gestion d'une agence ANDI à l'étranger est l'équivalent du budget annuel de l'ensemble de ses guichets uniques sur le territoire national. En revanche, il n'a pas manqué d'annoncer la finalisation d'un documentaire d'une dizaine de minutes et en six langues sur le climat des investissements en Algérie qui sera distribué à l'ensemble des ambassades algériennes ainsi que l'ouverture d'un portail de l'investissement sur le site Internet de l'agence en juillet prochain.