L'opération “ratissage-poursuite”, déclenchée il y a un peu plus d'un mois dans les monts situés au sud de Khenchela, faisant jonction avec la wilaya de Biskra, se poursuit toujours, selon des sources sécuritaires. D'importants moyens humains et logistiques ont été engagés dans cette opération qui, à son terme, selon une source au fait du dossier, portera un sérieux coup dur aux groupes terroristes affiliés au GSPC d'al-Qaïda au pays du Maghreb, et qui activaient jusque-là dans les maquis situés sur l'axe Biskra-Batna-Khenchela. Et pour cause, les forces de lutte antiterroriste sont, depuis le mois de novembre dernier, sur la trace d'un groupe armé composé d'une vingtaine d'éléments menés par un certain Lounès abou El-Hassan, “émir” de l'Est, ainsi que de son conseiller Abou El-Mendjel. Ces derniers sont acculés par les incessants bombardements confortés par la présence des artificiers. Selon notre source, “tous les accès qui mènent aux maquis où se terrent les terroristes sont minés. Ce sont des bombes artisanales placées par les groupes terroristes depuis plus de deux ans”, affirme notre source. Et d'ajouter : “Nous devons agir avec grande prudence, si nous voulons éviter de subir des pertes dans nos rangs.” Si les forces de sécurité ont réussi, en début de semaine, à réduire l'effectif des groupes armés, déjà en perte de vitesse depuis quelques mois, il n'en reste pas moins qu'un militaire et deux soldats ont été blessés par l'explosion d'une bombe, dans la localité de Ouled Derchache. Un violent accrochage s'en est suivi où les forces de l'ANP ont abattu deux terroristes. À rappeler que Younès Abou El-Hassan, qui se trouve être à l'origine de plusieurs attentats meurtriers, notamment contre les forces de sécurité, est l'émissaire de Abdelmalek Droukdel à l'Est. Il a tenté, au mois de juillet dernier, de tenir un congrès où devaient se réunir les groupes terroristes activant dans la région est du pays. La rencontre sera avortée à temps par les services de sécurité. Hier encore, le ratissage était toujours en cours. Les prochains jours risquent d'être déterminants pour la survie de Younès Abou El-Hassan et ses hommes. Lynda Nacer