La fraude consiste à ajouter à l'or des matières indétectables à l'analyse, essentiellement le métal contenant le numéro 6 de la Peugeot 206 et 306, le numéro zéro de la 406 et le médaillon intérieur de la pièce de monnaie de 50 DA. Le marché d'orfèvrerie de la wilaya de Batna croule sous les “faux bijoux”. Un bon nombre de pièces d'or, parfois portant le poinçon de garantie, ne sont pas de purs produits. Le pourcentage d'or pur contenu dans l'alliage n'est pas égal au vingt-quatrième du poids total. C'est le filon que des indélicats bijoutiers et orfèvres ont trouvé pour duper les citoyens et faire fortune, malheureusement, en l'absence d'une lutte sévère contre ces pratiques malhonnêtes dont le citoyen est victime. L'opinion publique à Batna en parle et les honnêtes bijoutiers et orfèvres mettent en garde les citoyens, les clients d'une manière particulière, contre les escrocs qui abusent de la crédulité des honnêtes gens pour les tromper et leur vendre des bijoux en toc au prix de l'or. La situation est véritablement alarmante et le clairon de la chasse à ces personnages dénués de toute honnêteté devra être sonné. Le taux de l'alliage, essentiellement le cuivre, ajouté à l'or pour offrir à ce dernier de la résistance est parfois excessivement élevé. Il dépasse les normes autorisées. “Au lieu de vous vendre 10 grammes d'or, ces indélicats ne vous vendent, véritablement, que 4 grammes au prix des 10 grammes d'or payés.” Qui protègera le citoyen contre ces “vampires” ? Certains bijoutiers de la ville de Batna pensent même à se retirer de ce “souk” et dénoncent, ouvertement, ces pratiques qui n'honorent pas le métier. “La fraude consiste à ajouter à l'or des matières indétectables à l'analyse, essentiellement le métal contenant le numéro 6 de la Peugeot 206 et 306, le numéro zéro de la 406 et le médaillon intérieur de la pièce de monnaie de 50 DA”, nous met dans le secret un bijoutier de la ville. “Ces alliages, par fusion, sont indétectables à l'analyse, par le produit chimique utilisé actuellement”, fait remarquer notre interlocuteur. Bref, la faille du produit d'analyse ou de contrôle serait ainsi trouvée. Devant ce cas de figure qui se pose, l'association des bijoutiers de la wilaya de Batna, forte de plus de 600 adhérents d'artisans orfèvres, n'est pas restée inactive pour s'élever contre ces pratiques frauduleuses. Elle a formulé le souhait de s'équiper de laboratoire de titrage de l'or, ou de techniques d'analyse puissantes pour mener une lutte sans merci contre ces procédés ou ces pratiques illicites et malhonnêtes. “L'heure est à l'assainissement du secteur de l'orfèvrerie et de la bijouterie, de ce trafic d'or, qui est en train de nuire au secteur”, prône notre interlocuteur. B. Boumaila