Ils sollicitent la tutelle pour l'amélioration des prestations liées au transport et aux banques. Le ministère du Commerce et les différents intervenants dans l'exportation hors hydrocarbures s'attellent à dégager une stratégie à même de faire face aux contraintes qui entravent cette activité. Exportateurs, associations professionnelles et représentants des institutions ont pu arrêter un certain nombre de recommandations jugées indispensables pour élever davantage le niveau de ces exportations. Le souci majeur soulevé par la majorité des opérateurs a trait aux banques. Pour cela, ils recommandent une adaptation et une facilitation des traitements bancaires, notamment dans les délais de transfert des recettes, les conseils et les prestations. Ils demandent une bonification des taux d'intérêt sur les crédits accordés à l'export. Au cours d'une réunion avec le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, il a été proposé une possibilité d'achat de devises à terme et le recours aux exportations en échange compensés (échanges de produits). Outre la rétrocession des recettes engrangées d'une exportation, les participants à cette rencontre suggèrent aussi un délai de 180 jours pour le rapatriement au lieu des 120 jours appliqués actuellement. L'idée de créer une banque spécialisée à l'export a été accueillie favorablement par l'assistance pour peu, est-il précisé, qu'elle soit accompagnatrice des exportateurs. L'autre chapitre abordé par ces derniers concerne les douanes. Ils déplorent à ce propos, l'absence de scanner pour les produits agricoles à l'aéroport d'Alger. Une exonération de l'IRG, remboursement de la TVA après exportation ont été également proposés. Un dirigeant d'une entreprise spécialisée dans le contrôle des pipelines, comptage numérique… exhorte le ministre pour que l'exportation de prestations de services soit incluse à l'instar des autres produits. Dans un autre registre, les exportateurs estiment que seule la Banque d'Algérie a le droit de leur exiger l'attestation de rapatriement des recettes d'exportation. Or, ce document est réclamé par le ministère du Commerce, les douanes, les banques… L'autre problème largement évoqué par les opérateurs touche au transport. Ils demandent ainsi une amélioration de la qualité des services offerts en matière de fret par les pavillons nationaux tels qu'Air Algérie et la Cnan. Dans le chapitre réservé aux institutions, les intervenants s'accordent à dire que l'Agence pour la promotion du commerce extérieur (Algex) doit être dotée d'un pouvoir décisionnel afin qu'elle lève les contraintes à l'exportation. Ils sollicitent en outre de la tutelle la création d'un guichet unique au sein d'Algex qui regroupera tous les représentants des institutions concernées par l'acte d'exporter. Par ailleurs, ils attendent toujours l'installation du conseil national consultatif lié à l'exportation. Certains exportateurs restent favorables à la création de lignes de crédits entre l'Algérie et les autres pays. Abordant les fausses déclarations de certains opérateurs sur les prix des produits exportés, le ministre lancera : “Si on déclarait les prix réels des produits exportés, on aurait atteint 1,5 milliard de dollars d'exportation hors hydrocarbures.” Badreddine KHRIS