L'opération Emmanuel qui devait permettre la libération de trois otages des Farc s'est terminée lundi sur un apparent fiasco, dont le président colombien Alvaro Uribe et la guérilla marxiste se rejettent mutuellement la responsabilité. Le président Hugo Chavez a toutefois annoncé la poursuite de ses efforts “avec de nouvelles options”, pour obtenir la libération de Clara Rojas, collaboratrice de l'ex-candidate à la présidentielle Ingrid Betancourt, enlevée avec elle en février 2002, d'Emmanuel, son fils de trois ans conçu et né en captivité, et de l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez de Perdomo. Après des jours d'attente, les otages n'ont pas été libérés et la délégation internationale composée de représentants de sept pays (Argentine, Equateur, Cuba, Bolivie, Brésil, France et Suisse) a quitté lundi soir l'aéroport de Villavicencio en Colombie. Sur cet aéroport sont déployés depuis plusieurs jours hélicoptères et avions de la mission chargée de récupérer les otages, sous l'égide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les garants internationaux de l'opération ont suspendu “provisoirement” leur participation, a déclaré l'un d'entre eux, l'ex-président argentin Nestor Kirchner, mais le CICR a annoncé qu'il maintenait son dispositif. “Je ne veux pas penser que c'est terminé”, a déclaré Barbara Hintermann, la responsable du CICR en Colombie. La libération des trois otages est “impossible maintenant” pour des raisons de sécurité, a expliqué la guérilla colombienne dans un message reçu par Hugo Chavez. Elle a accusé le gouvernement colombien de mener des opérations militaires dans la région. R. I./Agences