Alors qu'ils partagent les mêmes revendications, le Cnapest et la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique ont choisi des dates différentes pour exprimer leur protestation. Le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest) observera une grève de deux jours et cela à partir de samedi prochain et donc il ne participera pas au débrayage du 15 janvier, organisé par la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique (Cnsafp). C'est ce qui ressort du point de presse animé hier par M. Lamdani, l'attaché de presse du Cnapest au siège du Snapap à Alger. Bien que leurs revendications soient les mêmes, le Cnapest a décidé de faire cavalier seul, prétextant que la Coordination nationale des syndicats autonomes ne l'a pas associé à leur mouvement. “Ça fait long temps que nous avons arrêté la date de la protestation, lors d'un conseil national qui s'est tenu à la fin de l'année 2007, avant même que la coordination ne fixe la date de leur mouvement. Il ne nous a pas associés à se mouvement ni invités à participer jusqu'à ce jour-là. Pourquoi voulez-vous qu'on leur offre notre participation avec nos 48 wilayas”, a annoncé M. Lamdani. Tout laisse croire qu'il y a eu une déchirure entre la coordination de la fonction publique et le syndicat du Cnapest, reste à savoir les vrais motifs de cette décision. Serait-ce un problème de leadership ou autre chose ? Tout comme la coordination de la fonction publique et les autres syndicats autonomes, le Cnapest dénonce l'inflation et la nouvelle grille des salaires, notamment celle proposée par le ministère de l'Education nationale. “Le ministère de l'Education n'a pas pris en considération nos propositions. Cet avant-projet du statut particulier et la nouvelle grille des salaires ne répondent pas à nos revendications”, a souligné Lamdani. Il a expliqué par ailleurs les motifs de la grève. “Les enseignants ont attendu beaucoup de choses de ce projet du statut particulier, mais en vain. On ne peut pas continuer à travailler dans des conditions pareilles, Les prix des produits de base ont doublé et même triplé, et le salaire des enseignants reste inchangé”, s'indigne-t-il. Il a indiqué, également, que les enseignants ont été énormément déçus par le travail élaboré par le ministère de l'Education nationale. L'autre inquiétude exprimée par M. Lamdani est celle du système indemnitaire et celui de notation. “Les paies sont les mêmes, sauf que maintenant les primes ont été suspendues telles que l'ISS et l'ISR. Ajouter à cela le nouveau statut qui propose 12 échelles de progression avec un indice de 925 points en fin de carrière, ce qui fait un salaire de 40 625 DA sans comptabiliser les retenues”, a-t-il expliqué. Signalons que le premier mois de cette nouvelle année commence plutôt mal. D'abord deux jours de grève de l'intersyndicale du secteur de l'éducation auront lieu les 12 et 13 janvier. Cette protestation sera suivie par le débrayage de la Coordination des syndicats autonomes de la fonction publique (composée de 12 syndicats) le 15 janvier. Ces syndicats ont décidé d'entrer dans la bataille avec un seul mot d'ordre : faire valoir leurs droits, notamment celui d'une vie digne. N. Afroun